La résistance aux médicaments contre le paludisme va-t-elle s'étendre à l'Afrique ? C'est la question que posent des scientifiques africains, regroupés pour la première fois en réseau. Le Plasmodium Diversity Network Africa (PNDA) publiait ce jeudi 22 août un article dans le prestigieux journal américain Science. L'enjeu de cette recherche est de comprendre les souches du paludisme spécifiquement africain.
Depuis 2013, 15 scientifiques africains dans 15 pays du continent étudient la génétique des parasites responsables du paludisme. Jusqu'à présent, les parasites africains étaient considérés comme uniformes, comparés par les chercheurs occidentaux avec ceux d'Asie ou d'Amérique latine.
Or, selon la première recherche en réseau du Plasmodium Diversity Network Africa (PDNA), leur génétique est belle et bien distincte du Cap-Vert à l’Éthiopie, de l'Afrique du Sud à la Côte d'Ivoire. Loin d'être anodine, cette avancée est essentielle, car elle permettra de mieux prévenir la résistance aux médicaments anti-paludéens.