Radié de la Magistrature en 2014 sous le régime de Boni Yayi, l’ex-procureur a été rétabli depuis hier jeudi 22 Août 2019 par la décision DCC 19-270 de la Cour constitutionnelle. Dans sa requête qui a donné lieu à ladite décision, Justin Gbènamèto a présenté l’ancien président de la République comme étant l’instigateur de sa radiation.
Justin Gbènamèto est convaincu que sa radiation de la Magistrature par le Conseil Supérieur de la Magistrature est l’œuvre de Boni Yayi. Dans sa requête adressée aux sept sages de la haute juridiction, l’ex-procureur fait savoir qu’il a été victime d’un acharnement. Mieux, il estime que sa radiation n’a pas suivi les règles prévues en la matière.
« …Considérant que monsieur Justin Séyivi GBENAMETO soutient que monsieur Thomas Boni YAYI, alors Président de la République, a instrumentalisé le Conseil supérieur de la Magistrature pour porter atteinte à ses droits ;
Qu’en premier lieu, il déclare avoir été irrégulièrement radié ; qu’il affirme avoir été d’abord suspendu de ses fonctions de procureur de la République de Cotonou le 17 octobre 2013 suite à une procédure montée de toute pièce, avant d’être radié du corps des magistrats, le 14 janvier 2O14 par une décision du Conseil Supérieur de la Magistrature ; qu’il souligne que cette décision n’a jamais été portée par un acte exécutoire, en l’occurrence, un décret… », extrait de la décision DCC 19-270 DU 22 Août 2019. "
Pour rappel, sa suspension suivie de sa radiation par le Conseil Supérieur de la Magistrature sont intervenues courant 2013-2014. Pour les raisons évoquées en son temps, on retient que des soupçons de corruption pesaient sur l’homme. Il faut également souligner qu’avant cette période sombre de Justin Gbènamèto, il a été l’un des hommes forts du régime Yayi à travers certains dossiers judiciaires dont celui de la tentative d’empoisonnement sur la personne du chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté de l’Etat.