La note risque d’être bien salée pour les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire recrutés en agent contractuels de l’Etat (Ace) en 2008 qui, sans motif valable, ont préféré leurs maisons qu’aux centres de composition de l’évaluation diagnostique initiée par le gouvernement. Selon les statistiques publiées, ils sont près de 4.468 enseignants qui ont brillé de leur absence à l’évaluation du samedi 24 août dernier. Une situation sur laquelle les autorités en charge des enseignements maternel, primaire puis secondaire, ont largement communiqué avant le démarrage effectif de l’évaluation. La promesse de la non-radiation des enseignants n’ayant pas réuni la moyenne indiquée risque de ne pas être applicable pour les grands absents à l’évaluation diagnostique. Qu’il vous souvienne qu’au cours de la rencontre avec la presse, le Ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, avait convié les enseignants concernés par cette évaluation à se rendre massivement dans les centres de composition et que les absents seront les seuls seraient considérés comme « démissionnaires ». Cette déclaration a été suivie de celle du Ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Professeur Mahougnon Kakpo. Il a saisi l’occasion de son passage sur la chaine de télévision Ortb, la veille de la composition, pour rappeler que « l’absence de tout enseignant à cette évaluation sera considérée comme une démission ». Et comme pour sceller définitivement le sort des grands absents, le Ministre Salimane Karimou a notifié à l’issu de cette évaluation diagnostique, que les enseignants qui ont fait l’option du boycott vont subir tout simplement la rigueur de la loi. Il en est de même pour ceux qui ont tenté de menacer ou d’intimider cette évaluation, par quelque moyen que ce soit. Le risque d’une radiation des enseignants absents à cette évaluation est désormais grand, au regard des nombreux avertissements des membres du gouvernement. Il est à rappeler qu’une session des malades est annoncée pour les enseignants qui ont manqué cette évaluation pour des raisons de santé. A cet effet, une preuve valable et tangible leur est, d’ores et déjà demandée pour justifier leur absence à l’évaluation du samedi 24 août dernier.