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Viol suivi de menaces de mort et pratique de charlatanisme (5e dossier): 7 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Lansoudé Dahouè

Publié le lundi 26 aout 2019  |  La Nation
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© Autre presse par DR
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Lansoudé Dahouè, le mis en cause du cinquième dossier au rôle de la session criminelle en cours au tribunal d’Aplahoué, dans le Couffo, était à la barre le vendredi 23 août dernier, pour répondre des faits de viol, menaces verbales de mort sous conditions et pratique de charlatanisme. Déclaré coupable, il a écopé de 7 ans de réclusion.

7 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Lansoudé Dahouè. Cette décision fondée sur plusieurs dispositions du code de procédure pénale et l’article 3 de la loi numéro 2011-26 portant prévention et répression des violences faites aux femmes, renvoie ce cultivateur de profession, en prison, pour les quatorze prochains mois. Il était en détention préventive depuis le 28 novembre 2013 avant d’écoper de 7 années de réclusion. Au titre des dommages et intérêts, il a été condamné à payer un montant total de 1,5 million de francs Cfa à ses deux victimes V. E et E. S. En proie à la drépanocytose, V. E à qui revient la grosse part de la cagnotte soit un million de francs Cfa, étant déjà passée de vie à trépas, le tribunal a donné acte à sa mère pour représenter les ayants-droit.
Démontrant que les faits de ce cinquième dossier sont bel et bien constitutifs d’infractions graves, le ministère public représenté par Djimila Kalifa a requis contre l’accusé, 8 ans d’emprisonnement ferme. Pour lui, les populations attendent du tribunal une censure pédagogique sévère des déviances en cause, de sorte à avoir moins de dossiers de viol à la prochaine session criminelle. 7 dossiers sur les 13 enrôlés dans le cadre de la présente session sont des affaires de viol. En plus de la réclusion, Me Caster Azia de la partie civile a réclamé le paiement de sept millions de francs Cfa pour tous les préjudices confondus y compris les menaces de mort sous conditions et la pratique de charlatanisme dont des scarifications encore présentes sur le corps de l’écolière E. S, selon ses propres déclarations à la barre.
L’avocat de l’accusé s’appuyant sur le certificat médical de la victime de viol et le rapport médico-psychologique de son client, conteste la constitution des faits de viol sur V. E et soutient l’irresponsabilité pénale de Lansoudé Dahouè, au regard de l’article 64 du code de procédure pénale. Par les mêmes moyens, il plaide l’acquittement de son client, décision devant lui permettre d’aller se faire soigner en famille. Sur la constitution de la partie civile, l’avocat de la défense, Bonaventure Essou, implorant la clémence du tribunal, poursuit que son client est un indigent, incapable de payer ce qui lui est demandé.
Né vers1986 à Aplahoué, Lansoudé Dahouè, célibataire sans enfant, traine diverses infirmités. Handicapé moteur et malentendant, il est également incapable d’articuler distinctement les mots. En somme, il présente « un état physique détérioré et un état psychologique altéré », selon les experts commis à l’examen médico-psychologique qui, décelant des anomalies mentales pouvant avoir des incidences sur son comportement, ont prescrit « la nécessité de son hospitalisation dans un centre adéquat pour une meilleure prise en charge». Le bulletin numéro 1 de l’accusé ne fait mention d’aucune condamnation antérieure.

Viol suivi de menaces de mort

Dame Léontine, ménagère demeurant à Kogbétohoué, arrondissement de Hondji (commune de Klouékanmè) avait conduit sa fille, V. E, âgée de 10 ans environ, en raison des ennuis de santé, chez un féticheur de la localité où elle a été gardée pour des soins. La fillette recevait les soins auprès de ce tradithérapeute quand, le jeudi 2 octobre 2013, aux environs de 20 heures, le nommé Lansoudé Dahouè a profité de l’absence de dame Léontine pour inviter sa fille à venir chercher de la viande pour le féticheur. Une fois à son domicile, le mis en cause a réussi à tirer la petite dans sa chambre où, après l’avoir déshabillée, a tenté d’abuser d’elle. Pour camoufler son forfait, Lansoudé Dahouè menace de mort la victime si elle tente de le dénoncer. Malheureusement pour lui, malgré ses menaces, la fillette informa sa maman de sa mésaventure, qui à son tour, alerta le chef du village. Suite à cette saisine, l’élu local, aidé de certains de ses collaborateurs, appréhende le mis en cause et le conduit à l’ex-brigade de Gendarmerie nationale, plusieurs jours après la commission du forfait.
Au cours de l’enquête préliminaire, la brigade a reçu la plainte d’une autre écolière du nom d’E. S âgée de huit ans environ, contre le même prévenu pour tentative de viol et pratique de charlatanisme sur sa personne. L’acte dont elle aurait été victime, depuis le 19 octobre 2013, et en raison des pratiques de charlatanisme matérialisées par les scarifications au bas ventre, à la hanche puis au front effectuées sur elle par ce dernier, elle n’a pas cru devoir le dénoncer à temps, de peur de mourir comme le lui a signifié le mis en cause.
Interpellé sur les faits qui lui sont reprochés, Lansoudé Dahouè les a formellement reconnus avant d’emprunter la voie de la dénégation.

Composition du tribunal

Président : Maximilien
Kpèhounou
Assesseurs : Antoine Houézé, Herbert Solevo, Jocelyn
Gbaguidi et Gédéon Adjiboyé
Greffier : Théotime Gnanha
Ministère public : Djimila Kalifa

Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo
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