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Coupable de viol suivi d’assassinat (6e dossier): Badré Douki écope de 15 ans de réclusion criminelle

Publié le mercredi 28 aout 2019  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Le symbole de la justice
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Le sixième dossier examiné, ce lundi 26 août, par le tribunal de première instance de deuxième classe d’Aplahoué, siégeant en matière criminelle, est relatif à une affaire de viol suivi d’assassinat commis sur une adolescente. Déclaré coupable de ces faits, Badré Douki, éleveur de profession, a écopé de 15 années de réclusion.

En détention préventive depuis le 5 mars 2015, le bouvier Badré Douki, alias Madré Ali, né vers 1985 à Dassa, accusé d’avoir violé H. A. avant de lui donner la mort, n’a pas pu se tirer d’affaire, lundi dernier. Appelé à la barre, dans le cadre de ce sixième dossier de la session criminelle, en effet, il a été déclaré coupable des faits de viol suivi d’assassinat, puis condamné à 15 années de réclusion par le tribunal de première instance de deuxième classe d’Aplahoué.
Se basant sur une série d’articles du Code de procédure pénale ainsi que les articles 3 et 32 de la loi numéro 2011-26 portant prévention et répression des violences faites aux femmes, la décision de condamnation ne concerne pas encore les dommages et intérêts relatifs aux préjudices subis par la famille éplorée. Le collège de juges qui avait à sa tête Hervé Marcel Allavo, n’a pas pu fixer le montant y afférent, déclarant ce volet sous réserve vu que personne ne s’est constitué partie civile au cours du procès.
Eleveur de profession, Badré Douki, alias Madré Ali, père de trois enfants, installé à Atomey, arrondissement d’Aplahoué, hors de sa famille, n’a jamais reconnu les faits mis à sa charge depuis son interpellation. La décision du tribunal n’est également pas du goût de son avocat-conseil, Me Renée A. Ayi, qui a aussitôt enclenché la procédure d’appel. A l’audience elle dénonçait déjà, la qualité de la poursuite, appelant le tribunal à écarter notamment les pièces versées au dossier qui, selon elle, sont peu crédibles. « Je suis désolée de dire que la poursuite n’a pas pu faire son travail », avait-elle dénoncé, demandant au tribunal de condamner, au subsidiaire, son client à une peine de sursis si tant est qu’il doit être condamné. L’absence de médecin légiste, d’examen proctologique, ainsi que l’inadéquation du plateau technique dans le cas du crime et le retard connu par l’examen médical du corps de la victime sont quelques-unes des insuffisances de la poursuite relevées par la défense de l’accusé dont le casier judiciaire ne porte mention d’aucune condamnation antérieure.
Les faits mis à sa charge remontent au samedi 31 janvier 2015 où, dans le village Gougouta à Atomey commune d’Aplahoué, l’adolescente S. A. est retrouvée dans un champ par la population, morte, égorgée et violée et ce, sur indication de dame Sèkloka Séraphine, laquelle fut alertée par les cris de détresse de la victime alors qu’elle travaillait dans une propriété mitoyenne. Les soupçons sont portés sur Badré Douki alias Madré Ali, éleveur peulh, connu par bien des gens du milieu pour son penchant libidineux, qui de surcroît, prend curieusement la clef des champs dans un temps voisin du drame. Appréhendé quelques heures plus tard, il développera une thèse invraisemblable sur son attitude. A la barre, il avait également pour toute réponse : « Je n’ai rien fait à personne ».

Composition du tribunal

Président: Hervé Marcel Allavo,
Assesseurs : Herbert Solevo, Bienvenu Sohou, Gédéon
Adjiboye et Thierry Ahove
Ministère public: Djimila Kalifa.
Greffier: Raoul G. Hounsou

Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo
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