Comme promis, le tapis rouge sera dressé ce matin pour accueillir les 127 Mégawatts de Maria Gléta 2. Moment d’inauguration, mais surtout de relance des prétentions des consommateurs. Déjà raisonnablement, la conséquence de ce surplus d’énergie électrique, devrait être la satisfaction des demandes en attentes et son rapprochement des populations qui, jusqu’ici, en sont privées. D’ailleurs, si c’est avec les bras largement ouverts que ce projet majeur du Programme d’actions du gouvernement est accueilli, c’est à cause des éventuels impacts positifs sur le quotidien des Béninois. Du moins, il ne servira à rien de lancer en pompe Maria Gléta 2 pour qu’un changement substantiel ne s’observe pas dans le rapport qualité-prix.
Bref, du social avec ce nouveau gain énergétique, c’est la meilleure réponse à donner aux détracteurs de la concrétisation de ce projet cher au régime en place. Justement, pour soulager les petits consommateurs des factures salées, quoi de plus normal qu’après la réussite de cette initiative historique, le prix du KWh soit revu à la baisse. Aussi, serait-il judicieux que cet accueil de Maria Gléta 2, désormais rédemptrice de l’énergie électrique au Bénin, rime, le plus tôt que possible, avec un éclairage public et des feux tricolores moins défaillants. C’est dire qu’après l’inauguration de ce jour, le gouvernement aura fort à faire pour justifier qu’avec 127 Mégawatts de plus, les problèmes des consommateurs restent entiers. Alors, c’est clair que c’est un bonus énergétique qui, d’ores et déjà, fait appel à un management qui devrait donner des maux de tête aux dirigeants en place.
Étant donné que, dans un contexte où la nécessité de mettre un accent sur le social revient à chaque fois, j’imagine que le consommateur ne comprendrait jamais que ces 127 MW soient pour du beurre. Pourtant, en toute sincérité, l’autonomie voulue et réclamée de longue date demanderait un peu plus d’effort en vue des réinvestissements conséquents. En plus, et c’est la moindre des choses, l’entretien de la nouvelle centrale électrique a un coût. L’un mis dans l’autre, sans une gestion efficace de Maria Gléta 2, la faillite est vite arrivée.
Par conséquent, mieux disposer de ce joyau, c’est non seulement de l’entourer de tous les soins nécessaires mais aussi, éviter que la corruption et la gabegie n’y entrent. Autrement, les moteurs tourneront à plein temps mais, ce sera à perte. Et comme personne ne le souhaite, le plus important est que nos associations de consommateurs veillent véritablement. Car, tout dépendra du suivi de l’investissement et de la gestion des ressources générées par l’infrastructure. Ce n’est donc qu’à ces seules conditions que d’autres centrales électriques sortiront de terre et que la souffrance du consommateur sera allégée. Alors, il revient aux gouvernants de nous trouver les bonnes formules pour nous faire bénéficier aujourd’hui, demain et pour très longtemps de Maria Gléta 2.
Pour terminer, disons tout simplement que le Bénin, sur le plan énergétique, vient de loin et que tout doit être mis en œuvre pour que les consommateurs bénéficient pleinement de ce nouvel atout. Quoi qu’il en soit, c’est un pas en avant à saluer. Maintenant, faisons tout pour ne pas nous arrêter en si bon chemin.