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Fermeture des frontières du Nigéria : Le Pcb dénonce une politique économique apatride des gouvernants béninois

Publié le jeudi 29 aout 2019  |  Matin libre
Le
© aCotonou.com par DR
Le Parti Communiste du Benin (PCB)
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PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB)

*01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)*

*Tél. : 21 30 03 22/97 98 35 65 – Site : www.la-flamme.org*

FRONTIERES FERMEES AVEC LE NIGERIA
ENCORE UNE FOIS LE PEUPLE VICTIME DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE APATRIDE DES GOUVERNEMENTS BENINOIS.



A la surprise générale, les populations des deux côtés du Bénin et du Nigeria, se sont retrouvées le mardi 20 Août 2019 devant une frontière fermée ou « verrouillée ». Sans avertissement et sans annonce aucune préalable. C’est une opération du Gouvernement du Nigeria avec action conjointe de la Douane, de la Police, de l’Armée et des Services de Renseignement concernant la frontière sud-ouest et nord-ouest du Nigéria, donc celle avec le Bénin notamment. Objectif proclamé : Lutter contre le terrorisme, la circulation des armes légères et la contrebande en provenance du Bénin vers le Nigeria. En matière de contrebande provenant du Bénin, sont cités ou concernés notamment celles portant sur le riz et les voitures d’occasion. L’opération de bouclage frontalier est prévue pour s’étendre sur plusieurs semaines, on parle même de 28 jours. Il ne fallait plus que cela pour aggraver le calvaire pour ne pas dire le « Golgotha » des pauvres citoyens béninois confrontés depuis trois ans à de dures conditions de vie imposées par le pouvoir de la Rupture. Du jour au lendemain, le prix de l’essence «de contrebande» en provenance du Nigeria utilisée par la majorité des usagers de véhicules et qui permettait de faire vivre plus d’un million de Béninois, est passé à Cotonou de 335 CFA à 500 et à Parakou cela touchait les 800 FCFA. La circulation sur toutes nos artères est devenue fluide. Pour les populations vivant le long des 800 km de frontières communes, c’est le ciel qui vient de tomber sur leurs têtes. Les petites activités transfrontalières qui faisaient vivre des milliers de gens sont arrêtées du jour au lendemain. De nombreux autres petits producteurs à l’intérieur du pays dont la clientèle ou la destination est nigériane sont du jour au lendemain sevrés et dans l’incapacité d’honorer les obligations de crédit. Sans oublier le fait que, déjà depuis l’arrivée des dignitaires de la Rupture, les productions de gari, de manioc, d’igname etc. des pauvres Béninois sont restées sur les bras des producteurs suite à la décision d’interdiction d’exportation (et sans aucune alternative aux producteurs) de ces produits vers le Nigéria.

La misère s’accroit encore, sur les masses, pesante. Au lieu d’en prendre conscience et rechercher des solutions à court et moyen terme, nos gouvernants rupturiens n’ont cure. La population peut crever, ils n’ont rien à y voir. Leur préoccupation, c’est comment reprendre de « façon musclée » le déguerpissement des petits vendeurs des bords des rues et des marchés ou les destructions des habitations des populations comme à Xwlacodji pour le bonheur des riches. Leur préoccupation, c’est comment « évaluer » pour licencier des milliers d’enseignants, détruire l’Ecole, depuis l’enseignement supérieur au primaire avec la fermeture insensée d’établissements privés d’enseignement supérieur, supprimer des centaines d’Ecoles primaires publiques des contrées et accroître les peines des enfants et des parents pauvres. Les sous-fifres rupturiens pour défendre leur cause se livrent sur certains réseaux sociaux à des réflexions irrespectueuses envers le Nigeria. Avec des titres tels que « Un voisin un peu stupide », ces apatrides peuvent écrire ceci « Vouloir mettre le consommateur en situation d’autarcie et orienter ainsi sa consommation dans le sens local, c’est prendre le risque de la sous-consommation et du développement de l’informel, toutes choses nuisibles à l’économie. » Entendez, pas de production locale pour consommer local. Il faut seulement importer et faire de la contrebande !

La misère aggravée imposée au peuple ne préoccupe donc pas les dirigeants de la Rupture parce que peut-être et sûrement quelque part ils y trouvent leur compte ? Ne nous ont-ils pas prévenus qu’en toute chose et tout temps, ils pensent d’abord à eux-mêmes. En ce qui le concerne, le Parti Communiste du Bénin dénonce l’irresponsabilité et l’inaction affichées du pouvoir de Talon face à la fermeture par le Nigéria de sa frontière avec le Bénin. Il appelle le pouvoir à des mesures en faveur des petits producteurs victimes de cette situation.



Cotonou, le 28 août 2019

Le Parti Communiste du Bénin
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