La fermeture partielle de la frontière occidentale du Nigeria avec le Bénin vise principalement à réduire la contrebande de riz. C’est ce qu’a indiqué le président Muhammadu Buhari (photo) qui juge alarmant le flux informel qui y transite.
Pour le chef de l’Etat nigérian, cette situation sape les efforts du pays qui caresse le rêve de devenir autosuffisant en riz, ainsi que les politiques de restriction des importations officielles appliquées.
« Nous ne pouvons pas permettre que se poursuive la contrebande du produit, dans des proportions aussi inquiétantes », affirme M. Buhari dans une déclaration rapportée par Reuters.
D’après le responsable, une rencontre devrait se tenir avec les autorités béninoises et nigériennes afin de déterminer les mesures à prendre pour contrôler le phénomène.
Preuve de l’importance de cette contrebande, le Bénin est devenu le premier importateur mondial de riz thaïlandais, non pas en raison d’une consommation galopante, mais plutôt des réexportations vers le Nigeria.
D’après Edward George, ancien responsable de la recherche agricole chez Ecobank, 90% du riz acheminé vers le port de Cotonou est en effet destiné au marché nigérian.