Depuis les dernières élections législatives d’avril 2019, la question de la réforme du système partisan continue d’agiter les esprits. L’opposition au régime du président Patrice Talon est toujours en quête d’une existence légale pour s’affirmer. Dans un entretien accordé à votre journal, le député Patrice Agbodranfo Nobimè, élu dans la 16ème circonscription électorale lors des élections législatives du 28 avril 2019 sur la liste Union Progressiste, est revenu sur cette question de la réforme du système partisan. Pour lui, contrairement à ce qui est distillé un peu partout, l’Assemblée nationale, 7ème législature à laquelle il a appartenu a le mérite d’avoir réglé des problèmes qui sont restés longtemps sans solution sur le plan politique en accompagnant les réformes prônées par le régime de la rupture. Il n’a pas manqué de se prononcer sur l’actualité sociopolitique nationale marquée par plusieurs sujets comme celui du verrouillage de la frontière avec le Nigéria.
Actualité oblige. Le Nigéria a verrouillé ses frontières avec le Bénin. Qu’en pensez-vous ?
C’est un sentiment de regret qui m’anime. Cela frise de la part du Nigeria une violation des accords de libre-échanges et de libre circulation des personnes signés par les deux pays dans le cadre de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). À l’avènement du régime du président Patrice Talon, d’énormes efforts ont été consentis par le gouvernement du Bénin pour faire desdits accords une effectivité. En toute honnêteté, si nous devons parler du géant voisin de l’Est, il ne serait pas exagéré de dire qu’il y a longtemps qu’il piétine notre cher pays le Bénin. Il est vrai que le Nigéria a pris des mesures qui nous obligent au Bénin à produire au lieu de servir de pays de transit des produits en réexportation vers son territoire, mais ce n’est pas une raison pour chaque fois fermer ses frontières de façon unilatérale. Il y a aussi longtemps que moi je dis qu’il faut absolument créer un portefeuille ministériel chargé spécialement des relations avec le Nigéria parce que nous ne pouvons pas être à côté d’un pays aussi géant sur le plan économique et continuer de souffrir.
Dans les arguments avancés par les autorités nigérianes pour fermer ses frontières, il y a celle relative à la sécurité. N’est-ce pas une raison valable avec le spectre du terrorisme qui pèse sur ce pays ?
Sur la question de la sécurité, le problème est transversal. Presque tous les pays de la sous-région ouest africaine sont menacés par le terrorisme. D’autres sont même confrontés au fléau du terrorisme avec des attentats presque chaque semaine. Si ce n’est que ça, la question aurait pu être discuté entre les deux Chefs d’Etats. Je veux nommer le président Muhammad Buhari du Nigéria et son homologue du Bénin, Patrice Talon.
Est-ce que vous allez interpeller le gouvernement par une question orale ou une question écrite pour avoir des clarifications sur cette affaire de verrouillage de frontière ?
Le rôle d’un député, c’est de voter des lois et de contrôler l’action du gouvernement. Interpeller le gouvernement sur un sujet, ce n’est pas un problème pour un député. Nous pouvons le faire à tout moment.
Cela fait pratiquement 4 mois que la 8ème législature est installée. C’est votre deuxième mandat de député. Comment se passent les choses depuis que vous êtes là ?
Les choses se passent bien et dans une ambiance qui augure de bons auspices pour notre pays. C’est d’ailleurs nécessaire que dans un pays comme le nôtre, les institutions travaillent dans une ambiance de convivialité.
Honorable, c’est quand même du Parlement que l’on parle ! C’est un lieu où souvent les débats sont houleux grâce aux contradictions !
Le Parlement ne devrait pas non plus être un lieu de bagarre entre députés. Nous n’en avons pas besoin pour développer notre pays. Chaque législature avec ses réalités même si le rôle reste le même. Nous devons jouer notre rôle tout en gérant les contradictions et non passer tout notre mandat à bloquer les actions du gouvernement sous prétexte de jouer un rôle de contre-pouvoir qui n’est écrit dans aucun texte juridique. Je ne peux même pas comparer la 7ème législature à la 8ème législature comme je ne peux pas comparer la 1ère législature à la 7ème législature ; ainsi de suite.
Depuis quelques jours, il y a une polémique qui enfle au sujet de la gestion financière de l’Assemblée nationale, 7ème législature. Quelle est votre opinion sur la question ?
Merci d’avoir posé cette question. Il n’y a pas de polémique à l’Assemblée nationale. Le Parlement a le devoir de contrôler l’action du gouvernement partout où il y a gestion des finances publiques. Il va de soi qu’il accepte que l’on veuille savoir comment il a géré les fonds que le gouvernement met à disposition pour son fonctionnement. Pour le moment, personne n’a encore dit qu’il y a détournement d’un fonds à l’Assemblée nationale. Ce qui s’est passé est qu’il nous a été rapporté que les comptes de l’institution sont au rouge, que des prestataires de services n’ont pas été payés, que les cotisations sociales du personnel administratif n’ont pas été versées et j’en oublie. A partir de cet instant, c’est normal que l’on veuille des clarifications pour lever toute équivoque. Là encore, c’est le devoir du gouvernement de veiller à la saine utilisation parce qu’il s’agit des finances publiques. A priori, je ne saurais dire qu’il y a eu mauvaise gestion au cours de la 7ème législature.
Le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale a quand même prévu les mécanismes pour sa propre gestion. Ce qui est paradoxal est que ce sont les mêmes députés qui adoptaient à l’unanimité les rapports d’activités du président Adrien Houngbédji qui parlent aujourd’hui de sa gestion. Qu’est-ce qui s’est passé au cours de la législature précédente pour que ça soit aujourd’hui que l’on parle de cette affaire ?
Il n’y a pas de paradoxe. Certes, le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale a prévu des dispositions pour le contrôle de la gestion financière de l’institution en son article 179 qui dispose que « Le contrôle annuel de l’exercice du budget est effectué par une commission spéciale et temporaire de l’Assemblée nationale composée d’un représentant par groupe parlementaire. L’apurement ultérieur des comptes est effectué par la Chambre des comptes de la Cour suprême, conformément à l’article 99 de la Constitution du 11 décembre 1990 ». Mais dites-moi, depuis la première législature jusqu’à la 7ème législature, qu’est-ce qui a été fait ? Est-ce qu’un juge financier a une fois été contacté ? Voilà pourquoi nous disons qu’il faut une Cour des comptes au Bénin. Pour en avoir, il faut absolument toucher la Constitution. Mais dès qu’on parle de la révision de la Constitution, cela ne fait qu’engendrer des polémiques inutiles. Si nous avions à chaque fois voté à l’unanimité le rapport d’activités du président du Parlement à la 7ème législature, c’est à juste titre et c’est compte tenu du bilan qu’on nous présenté. Mais que voulez-vous qu’on pense lorsqu’on vous dit que le Parlement a des difficultés financières ? On doit forcément se poser des questions et chercher à comprendre ce qui n’a pas fonctionné. Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’une question de chasse aux sorcières.
Vous faites peut-être partie de ceux-là qui pensent qu’il ne faut pas polémiquer autour de la question. Mais il y a quand même certains de vos collègues qui ont intérêt à ce que les têtes tombent vu leur position politique ?
Aucun député ne peut être jugé sur ses propos. Chaque député est libre de ses pensées et de ses opinions. Tout dépend des sources d’informations de chacun. Lorsqu’on vous parle de compte débiteur, souffrez que l’on en parle. Ne voyons pas toujours la politique autour des questions qui engagent notre Nation.
Nous allons évoluer dans notre entretien et parler de la 8ème législature. Quels sont les défis que vous pensez qu’elle doit relever ?
L’Assemblée nationale, 8ème législature est en train d’expérimenter les avantages de la réforme du système partisan ; c’est-à-dire travailler dans le cadre de grands ensembles politiques et finir avec la démagogie des partis de quartiers. Contrairement à ce que pensent d’autres, la 8ème législature n’est pas un Parlement de godillots. Les contradictions existent toujours dans notre Parlement surtout lors des travaux en commission. Le plus important est qu’on finisse par s’entendre sur ce qui va dans l’intérêt de nos populations. Les défis, il y en aura toujours à relever à chaque nouvelle législature.
De façon spécifique, lorsqu’on prend les conditions de l’organisation des élections législatives de 2019, quels sont selon vous les défis à relever par la 8ème législature pour que tous les partis politiques se sentent concernés par la réforme du système partisan ?
La situation que nous avons tous vécue pendant la période pré-électorale et celle post-électorale est connue de tous. Mais ce que tout le monde ne sait pas, c’est que certains politiques veulent trahir leur propre conviction en véhiculant de fausses informations ou en manipulant le peuple. Nous avons au cours de la 7ème législature adopté une Charte des partis politiques pour mettre fin à la création tous azimuts des partis politiques. Avant, pour créer un parti politique, les formalités à remplir étaient simples au point où chaque quartier pouvait avoir son parti politique. Mais aujourd’hui, la création de partis politiques demande des conditions spécifiques qui vont faire avancer notre démocratie. Les partis politiques qui n’ont pas pu remplir les conditions requises ou pour une raison ou une autre n’ont pas pu faire valider leurs dossiers de candidatures à la Commission électorale nationale autonome (Cena) ne peuvent que s’en prendre à eux-mêmes puisque la règle du jeu établie est la même pour ceux qui ont pu prendre part aux législatives du 28 avril 2019. Il ne nous revient pas de leur donner des leçons. Néanmoins, nous estimons que les responsables de ces formations politiques doivent absolument se remettre en cause et s’adapter aux réalités actuelles. Par ailleurs, ils doivent se dire qu’une législature ne dure que 4 ans et qu’il n’y a pas que les élections législatives au Bénin. Il y a aussi les élections communales, municipales et locales sans oublier les élections présidentielles. Jusqu’à un passé récent, j’étais moi-même membre d’un parti politique. Si nous avons acceptées fusionner avec d’autres partis politiques pour créer l’Union Progressiste (UP), ce n’est pas pour les beaux yeux du Chef de l’Etat. C’est parce que nous estimons que c’est une bonne chose de réformer le système partisan dans notre pays. Il faut que les gens cessent de chercher des bouc-émissaires. La loi portant Charte des partis politiques au Bénin et la loi portant Code électoral au Bénin en vigueur, ont été adopté presque à l’unanimité par les députés de la 7ème législature toutes tendances confondues.
Est-ce que vous croyez qu’il n’y a pas des imperfections dans les lois votées ? Par exemple, lorsque le Code électoral dans l’une de ses dispositions dit qu’il y a impossibilité de revenir corriger des erreurs dans les dossiers de candidatures déposés au siège de la Cena.
Est-ce que vous jugez normal qu’un parti politique dépose un dossier de candidatures à la Cena et que des jours après, il revienne pour permuter des noms ? Soyons sérieux ! Cette manière de faire que nous avons connue par le passé a causé d’énormes préjudices à des partis politiques voire des conflits d’intérêt. Lorsqu’il y a un mal, il faut le résoudre à la racine pour évoluer. Avec le Code électoral en vigueur au Bénin, nous avons voulu mettre fin à la tricherie politique.
Nous sommes en politique et quand on parle de politique, il n’y a pas de cadeau. Avec ce code électoral, est-ce que des partis politiques ne peuvent pas nuire à d’autres ? L’affaire des doublons est encore présente dans les esprits ?
Il ne peut pas avoir de doublons sur des listes électorales lorsqu’un parti est bien structuré. C’est inimaginable qu’une formation politique positionne sur sa liste une personne qui n’en est pas membre. Cela confirme d’ailleurs l’esprit qui nous a animés lorsque nous étions en train d’élaborer les lois électorales dont on parle aujourd’hui. Nous voulons des partis politiques d’envergure nationale au Bénin. Lorsqu’un parti politique couvre tout le territoire national, il ne saurait y avoir de doublon sur des listes de candidatures. Il faut formaliser l’appartenance des militantes et militants aux partis politiques. J’ai vécu la période révolutionnaire comme j’ai vécu l’avènement du renouveau démocratique. Il y a beaucoup d’insuffisances dans notre système politique que le régime du président Patrice Talon est en train de corriger. C’est le lieu de saluer les députés de la 7ème législature toutes tendances confondues pour le travail abattu dans ce sens. Ils ont su apporter des réponses à des questions restées longtemps sans solution. Vous savez, ceux qui jettent de l’opprobre sur la 7ème législature n’ont rien compris. Ce n’est pas parce que les réformes sont difficiles pour certains qu’elles sont mauvaises. Ce n’est pas aujourd’hui que les avantages de tout ce qui a été initié au cours de la législature précédente peuvent être mesurés. Le moment viendra où les indécis et les mécontents se rendront compte du bien que l’on a fait à ce pays. Le début de toute réforme est toujours contraignant.
Aujourd’hui, nous sommes dans une situation de rupture de dialogue entre le pouvoir et l’opposition. Qu’est-ce qui explique tout ceci ? Qu’est-ce qu’il faut faire pour sortir de l’impasse ? La démocratie a aussi besoin de l’opposition.
Nous sommes tous conscients que l’absence de contradictions dans une démocratie est une menace pour la paix. Mais il ne faut pas confondre ceux qui veulent participer aux débats contradictoires sur les questions d’intérêt général et ceux qui refusent le dialogue politique. La violence est le propre des faibles. Lorsque vous aimez effectivement votre pays, vous devez absolument être disposés à participer au dialogue politique. La démocratie, c’est le gouvernement du peuple par le peuple, mais c’est aussi la loi de la majorité. Lorsque votre vis-à-vis arrive à vous convaincre par des arguments, il faut avoir l’humilité de l’accepter. Le président Patrice Talon a tendu la main à l’opposition. Il a même rencontré une frange de cette opposition. Mais la suite, vous la connaissez. Les membres de l’opposition sont toujours dans un dilatoire qui ne dit pas son nom. Il existe une loi portant statut de l’opposition non ! Pourquoi ne vont-ils pas se conformer à cette loi ? En réalité, il n’existe pas encore de véritables partis d’opposition au Bénin. Ceux qui animent aujourd’hui l’opposition au Bénin sont plutôt dans une posture de vengeance parce qu’ils ont perdu le pouvoir.
Revenons un peu sur la 8ème législature. Le président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou vient de boucler 100 jours à la tête de l’institution. Vous qui l’avez pratiqué au cours de la 7ème législature alors qu’il était simple député, que pensez-vous de sa méthode de gestion de l’institution ?
Je suis resté dans le même groupe parlementaire que le président Louis G. Vlavonou au cours de la 7ème législature. Nous avons beaucoup travaillé ensemble et je puis vous dire que c’est un homme pondéré, bosseur et très rigoureux dans ses initiatives. Les 100 premiers jours passés à la tête de notre Parlement prouvent à merveille que nous n’avons pas tort de le choisir pour conduire les destinées de l’institution pour cette législature. Il a su insuffler un nouveau dynamisme à l’administration parlementaire, relancer la cérémonie des couleurs chaque lundi matin pour rappeler l’importance du drapeau national. Sur le plan de la diplomatie parlementaire, il a hissé haut notre Parlement notamment lors de sa visite à Moscou au Parlement Russe où il a participé à deux sommets entrant dans le cadre de la consolidation des relations entre la Russie et les Parlements africains. Il y a eu ensuite la 45ème session de l’Assemblée Parlementaire Francophone (Apf) à laquelle il a pris part et où il a délivré un discours qui rétablit la vérité sur la situation sociopolitique nationale. C’était pour lui l’occasion de dire à la communauté internationale qu’il n’y a pas eu exclusion pour les dernières élections législatives organisées au Bénin, mais plutôt une sorte de boycott de ces élections par des partis politiques qui n’ont pas pu se conformer aux lois électorales. Il a d’ailleurs mentionné que ce sont toutes les tendances politiques présentes au Parlement qui ont adopté les lois électorales en question. Je n’oublie pas les nombreuses audiences qu’il a accordées à des responsables d’organismes nationaux et internationaux qui accompagnent notre Parlement comme aux membres des organisations de la société civile. Il a même eu le privilège de recevoir le président de l’Inde au Palais des gouverneurs. Il y a d’autres activités qu’il a menées de mains de maître pendant les 100 jours. Au regard de tous ces constats, nous pouvons dire que le président Louis Vlavonou est sur la bonne voie.
Quittons le Parlement pour parler un peu du gouvernement du président Patrice Talon. Est-ce que vous avez l’impression que la promesse qu’il a faite au début de son mandat est en train d’être tenue ?
Nous sommes encore à plus d’un an de la fin du premier mandat du président Patrice Talon. Si nous voulons faire de comparaison, à la même période pour le premier mandat du régime défunt, je puis dire qu’il n’y a pas photo. Le gouvernement du président Patrice Talon, est en train de réussir son mandat. Beaucoup de choses ont été faites et même les aveugles peuvent le sentir. Mieux, si vous avez l’occasion de parcourir tout le pays, vous verrez qu’il est véritablement en chantier. L’asphaltage dans nos villes est une réalité indiscutable. Je ne soutiens pas les actions du gouvernement pour soutenir. Ma fierté est que je ne regrette pas d’avoir soutenu ce gouvernement parce que lorsqu’il promet, il fait. Le gouvernement du président Patrice Talon mène des actions qui parlent. Je ne doute aucunement qu’il en sera ainsi jusqu’à la fin du mandat et nous ferons le bilan.
Il n’y a pas que les infrastructures routières qui justifient le développement d’une Nation. Très honnêtement, est-ce que vos mandants ne se plaignent pas souvent à vous de leurs conditions de vie ?
Dans quel pays avez-vous vu tout le peuple applaudir le gouvernement ? Ça n’existe nulle part. C’est dans l’ordre normal des choses que certains se plaignent. Le président Patrice Talon ne veut pas la mort de son peuple. Qui va-t-il diriger si son peuple meurt ? Certes, nous partageons les peines de nos mandants, mais nous ne manquons pas non plus de leur parler des efforts consentis par le gouvernement pour améliorer leurs conditions de vie. Tout est question de méthodes et de stratégies pour rompre avec les vieilles et mauvaises habitudes. Comme je le disais tantôt, les réformes bousculent les habitudes et sont difficiles à être acceptées par le peuple. Cependant, nous croyons que les différents projets élaborés par le gouvernement finiront par porter leurs fruits. La masse monétaire a augmenté au Bénin et elle finira par jaillir dans le panier de la ménagère. Nous devons surtout accepter le prix du sacrifice pour espérer jouir de façon durable des réformes économiques et financières. La corruption avec son lot d’impunité, la gabegie financière n’ont plus droit de citer dans notre pays parce qu’une lutte farouche contre l’impunité est menée. Voilà pourquoi l’argent facile ne circule plus. Un jour, au marché d’Akogbato à Cotonou, une bonne dame m’a dit qu’elle a constaté que ceux qu’on appelle ‘’les klébés’’, c’est-à-dire ceux qui vivent de la corruption ne viennent plus acheter chez elle, mais que les fonctionnaires du privé comme du public continuent de venir. C’est dire que les salaires sont régulièrement versés aux travailleurs. Nous n’avons pas la prétention de dire que tout va bien au Bénin. Mais nous devons voir les choses avec doigté.
Votre mot de fin
Je vous remercie pour cette interview. Je voudrais dire au peuple béninois en général et aux populations de la 16ème circonscription électorale en particulier que le Bénin est le seul pays que nous avons. Nous devons nous donner la main pour le développer. Je voudrais aussi dire qu’en tant que leurs représentants au Parlement, nous n’allons pas les décevoir. Nous travaillons et nous allons travailler pour leur bien-être.
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN