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Réflexion sur Géo-ingénierie solaire et changement climatique: Pour contenir le réchauffement à 1,5°C

Publié le lundi 2 septembre 2019  |  La Nation
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© aCotonou.com par Didier Assogba
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La Chaire internationale en physique mathématique et applications (Cipma-Chaire Unesco) de l’Université d’Abomey-Calavi a organisé,conjointement avec le Solar radiation management governance initiative (Srmgi), un atelier de réflexion sur les mécanismes de réduction des gaz à effet de serre. Cette rencontre internationale tenue à Cotonou, le vendredi 30 août, vise à trouver des solutions contre le réchauffement climatique.

Dans un contexte de limitation des gaz à effet de serre pour contenir le réchauffement climatique à 1,5°C tel que convenu dans l’Accord de Paris, la géo-ingénierie solaire encore appelée gestion du rayonnement solaire suscite un intérêt grandissant. C’est pour y réfléchir que les acteurs du monde scientifique, sous la bannière de la Chaire internationale en physique mathématique et applications (Cipma-Chaire Unesco) et Solar radiation management governance initiative (Srmgi), se sont mobilisés à Cotonou, ce vendredi 30 août. L’objectif est d’échanger sur le thème : « Géo-ingénierie solaire et changement climatique, enjeux et perspectives ouest-africaines ». Il s’agit d’une proposition qui vise, selon Andy Parker, représentant de Solar radiation management governance initiative (Srmgi), à réduire certains risques climatiques. A l’heure actuelle, il s’agit du seul moyen connu pour contrer rapidement la hausse globale des températures, signale-t-il. Cela implique toutefois, d’intervenir dans un système climatique complexe, faisant encourir d’importants risques et ayant des implications sociopolitiques majeures. « Les Grs importent davantage pour les pays en développement. Si elles permettent de réduire les risques liés au changement climatique, ces pays auront plus à gagner. Car, ils sont les plus exposés à ces risques. Cependant, si les Grs tournent mal, ils auront le plus à perdre, car ils sont souvent moins résilients au changement climatique », a expliqué Andy Parker.
Pour sa part, le président de l’Académie nationale des sciences arts et lettres du Bénin, titulaire de la Cipma-Chaire Unesco de l’Uac, le professeur Norbert Hounkonnou, a affirmé que consciemment ou non, les hommes agissent constamment pour construire ou déconstruire les fondamentaux de leur existence et cela impacte la vie et le climat sur la planète. Il estime qu’individuellement et collectivement, chacun est responsable du changement climatique avant d’exhorter à modifier les comportements et à changer la manière dont nous traitons l’environnement.
Au Bénin, la problématique du changement climatique est inscrite dans le Programme d’action du gouvernement actuel, confie Bienvenu Koudjo, directeur de cabinet, représentant la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Car, confie-t-il, la question du réchauffement climatique est un défi crucial pour les politiques gouvernementales, surtout celles des pays les plus vulnérables. « L’incapacité de l’humanité à réduire suffisamment ses émissions de gaz à effet de serre rend pourtant aujourd’hui incertaine la perspective d’un réchauffement climatique contenu à 1,5°C tel que convenu dans l’accord de Paris. Dans ce contexte alarmant, les techniques de géo-ingénierie du climat, et notamment de gestion du rayonnement solaire sont de plus en plus sérieusement étudiées comme des compléments éventuels à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique, afin de limiter à court ou moyen terme, certains des risques liés à la hausse de la température globale », a détaillé Bienvenu Koudjo. Selon lui, la rencontre des acteurs scientifiques à Cotonou est d’un intérêt indéniable aussi bien pour la communauté scientifique que pour les décideurs politiques, tant les enjeux sont importants. Le représentant de la ministre Marie Odile Attanasso estime que c’est une belle et opportune initiative des co-organisateurs de la géo-ingénierie solaire dans sa théorie scientifique ainsi que ses dimensions sociopolitiques qui favorisera les échanges entre participants quant aux questions scientifiques, solaires, juridiques et éthiques complexes que soulève la géo-ingénierie solaire. « Le Bénin sera le point de départ des stratégies de lutte contre les effets dévastateurs des changements climatiques », s’est-il réjoui.

Alexis Meton
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