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Cnhu de Cotonou : Guérir des maladies cardiovasculaires et thoraciques, une réalité

Publié le mercredi 4 septembre 2019  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Le personnel du CNHU de Cotonou, au Bénin lors d`une mobilisation contre la mise en concession de l`hôpital en juin 2017
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Jadis traité de mouroir et craint par les citoyens notamment les patients, le Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoucou Maga (Cnhu-Hkm) redore son blason d’hôpital de référence. Beaucoup de maladies, des plus simples aux plus évoluées, y sont désormais traitées au grand bonheur des patients et de leurs proches. Matin Libre a fait le constat, après un tour à l’Unité de soins d’enseignement et de recherches en cardiologie, ce lundi 26 août 2019, entre 13h30 et 14h30.

Dans le hall de la clinique universitaire de cardiologie du Cnhu, sur les bancs, ils n’étaient pas moins nombreux, des hommes et femmes qui s’impatientaient d’être reçus en consultation ; d’autres allant rendre visite à des malades. « Je suis ici parce que je souffre d’une péricardite chronique constrictive. Au début j’avais constaté, il y a trois ans que mon abdomen était enflé. Comme on était étudiant on mangeait un peu de tout, on ne contrôlait pas notre alimentation, j’avais cru que c’était une petite constipation, mais rien du tout alors qu’il y avait de l’eau dans mon ventre, ça ne digérait pas. Je faisais tout, ça ne digérait pas ». A l’instar du jeune, A. L. C, la quarantaine, titulaire d’une Maîtrise en Géographie qui a subi une intervention chirurgicale, il y a seulement deux semaines et hospitalisé dans l’une des salles en bas, beaucoup d’autres patients s’y succèdent pour diverses maladies cardiovasculaires et thoraciques tout en recevant en retour, les traitements conséquents. Avant d’en arriver au Cnhu, A.L.C. raconte son chemin de croix. « Ce fut un jour, j’avais un grand-frère qui s’appelait A. Th., qui était venu me voir au campus, et qui avait constaté que le ventre avait pris plus de volume que mon thorax ; donc il avait voulu que j’aille à l’hôpital faire toutes les démarches. J’ai fréquenté beaucoup d’hôpitaux et cliniques de Cotonou, j’ai fait le test de l’hépatite, du Sida, de ce qui peut causer l’apport de l’eau dans mon ventre, mais sans résultat concret. Mon grand-frère, pris de panique a voulu que je continue le traitement à Lomé. On est allé à Lomé, on a refait tous les tests : hépatite, test de tuberculose, suc cutané ; tout était négatif, eux-mêmes ne comprenaient plus rien. Mais ils m’avaient administré un traitement pour que l’eau puisse un peu tarir afin que je puisse revenir au Bénin. Ils m’ont dit qu’ils n’ont pas trouvé la cause de la maladie. J’ai fait scanner abdominal, j’ai fait scanner cérébral, j’ai fait radio pulmonaire, échographie du thorax, écho doppler ; mais rien. On ne comprenait pas ce que j’avais… Je suis revenu au pays ».

De Lomé à Cotonou, au Cnhu

De la capitale togolaise, A.L.C, retourne à Cotonou, toujours à la recherche de la thérapie. Il raconte la suite : « Mon grand-frère m’a donc donné de l’argent pour qu’on refasse les analyses. Je suis donc venu au Cnhu précisément au service Hépato gastro où j’ai vu un docteur qui m’a demandé à nouveau les examens que j’avais déjà fait plusieurs fois. Ne m’étant pas découragé, j’ai encore repris. C’est de là qu’il m’a dit que ma maladie est d’origine cardiaque. (…) Donc j’ai quitté l’Hépato gastro pour le Service de cardiologie de l’hôpital des armées camp Guezo. Là on m’a demandé de reprendre l’échographie du thorax, ce que j’ai fait. Quand le docteur a vu, il m’a dit d’emblée que j’ai une péricardite chronique constrictive (…) Ce qui empêchait le cœur de bien battre, (…). J’étais très essoufflé, au moindre effort…Des fois mon pied était enflé, mon ventre rempli. Donc le docteur m’a dit que pour guérir de ça, il faut une intervention chirurgicale. De là, il m’a orienté vers la Cardiologie pour que je prenne un rendez-vous auprès du Dr Wilfried Gandji. Après les consultations, le docteur Gandji m’a fait l’opération, mais m’avait rassuré que tout allait bien se passer. Effectivement, l’intervention s’est très bien passée. Je puis dire que je me sens mieux ». Ainsi, grâce à l’opération chirurgicale que le jeune Chirurgien thoracique et cardio vasculaire, a faite, sur place au Cnhu-Hkm de Cotonou, à ce patient qui n’avait que trop souffert dans sa chair, ce fut la fin du calvaire qu’il subissait depuis des années, « avec un début de soulagement », a-t-il confié. Un témoignage rassurant à l’endroit du public, quand on sait qu’au paravant, au Cnhu, centre de référence au Bénin, ces genres d’intervention étaient bien difficiles avec à la clé, des évacuations sanitaires qui nécessitaient plusieurs millions de francs Cfa.



J.B

La chirurgie thoracique et cardio vasculaire : en savoir



La chirurgie thoracique, cardiaque et vasculaire désigne une spécialité chirurgicale large, dédiée à tous les organes situés dans le thorax:

poumon
cœur
veines et artères

Ses champs d’intervention sont très variés. Le chirurgien thoracique et cardio-vasculaire traite par la chirurgie de multiples affections :

décollement de la plèvre (l’enveloppe du poumon)
rétrécissement des valves ou des artères
anévrismes
embolie pulmonaire
traumatismes des côtes et du sternum
cancer du poumon, etc.

C’est lui qui procède à la ponction artérielle, à la pose d’un stent (pour empêcher l’artère de se refermer) ou d’un stimulateur cardiaque (« pacemaker »), et qui réalise les pontages coronariens et transplantations (greffes) cardio-pulmonaires notamment. Outre d’importantes connaissances médicales et théoriques, le chirurgien thoracique et cardio-vasculaire doit faire preuve d’une grande dextérité et maîtriser des techniques de haute technicité en constante évolution.

Quand consulter un chirurgien thoracique et cardio-vasculaire ?

Sauf urgence, c’est le médecin traitant ou un autre spécialiste préalablement consulté (cardiologue, pneumologue, oncologue, etc.) qui oriente vers un chirurgien thoracique et cardio-vasculaire. L’hypertension, l’obésité, le diabète, la sédentarité, les antécédents familiaux, l’âge ou encore le tabagisme, augmentent les risques des affections qu’il prend en charge.



Source : elsan.care


En abrégé Pc ou Pcc, la péricardite constrictive chronique est causée par une altération fibrino-calcique du péricarde (sac à double paroi contenant le cœur et les racines des gros vaisseaux sanguins) formant une coque rigide autour du cœur limitant le remplissage ventriculaire. Elle est responsable d’une insuffisance cardiaque diastolique à fraction d’éjection conservée, se manifestant par une dyspnée et une clinique d’insuffisance cardiaque droite, ouvrant un diagnostic différentiel large. La présentation clinique est celle de l’insuffisance cardiaque, donc aspécifique, entraînant souvent un retard diagnostique de plusieurs années. La démarche diagnostique comprend notamment l’échocardiographie et le cathétérisme cardiaque. Un traitement chirurgical, la péricardiectomie, rend cette pathologie curable si elle est identifiée à temps.
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