Le pape François entame un périple de 6 jours dans l’Océan indien. Il est arrivé ce mercredi soir 4 septembre à Maputo, la capitale du Mozambique, le week-end prochain il sera dans la capitale malgache d’où il fera un aller- retour lundi à l’île Maurice. Il s’agit de son deuxième voyage en Afrique subsaharienne. Dans la capitale du Mozambique et malgache, l’accent sera mis sur la lutte contre la pauvreté et la justice sociale.
Après le Kenya l’Ouganda et la Centrafrique, après l’Égypte et le Maroc, le pape François retrouve le continent africain. Comme nombre de ces voyages passés, François se présente en « pèlerin de paix » dans des pays marqués par la division, explique notre correspondant à Rome, Éric Sénanque
Lors de ses différents rendez-vous, le pape, comme lors de chaque voyage, rencontrera également de nombreux jeunes, à qui il compte délivrer un message d’espérance et d’encouragements dans des pays où les perspectives sont parfois bouchées.
Au Mozambique, une personne sur deux vit avec 1,90 dollar par jour tandis qu’à Madagascar ce sont trois habitants sur quatre qui doivent vivre avec moins de deux dollars. Aux maux de la pauvreté viennent s’ajouter ceux du dérèglement climatique. Le Mozambique est encore sous le choc du cyclone qui s’est abattu en mars dernier sur la ville de Beira au centre du pays qui a fait 600 morts et des milliers de sans-abri. De la paix dans ce pays de l’est de l’Afrique, il sera également question avec la signature il y a un mois de l’accord historique entre le gouvernement et la Renamo, l’ex-rébellion devenue parti d’opposition.
À l’île Maurice où les chrétiens représentent 30% aux côtés des hindous majoritaires, c’est la coexistence religieuse et l’écologie qui seront au rendez-vous. L’île touristique a planté des milliers d’arbres en l’honneur du pape François.
J-1 avant l’arrivée du pape à Madagascar
Juste avant l’archipel mauricien, François est attendu vendredi à Madagascar sur le terrain de la lutte contre la pauvreté, mais aussi auprès des malades du sida ou des enfants des rues, que l’Église sur place assiste au travers de l’œuvre de missionnaires. Une Église auprès des plus pauvres que le souverain pontife a à cœur de rencontrer. Il devrait délivrer une parole claire contre la corruption et le népotisme sur cette île marquée par des années d’instabilité politique.
En attendant le jour J, dans la capitale, une effervescence inhabituelle commence à se faire sentir. Toutes les rues que la papamobile empruntera ont été parées des drapeaux du Vatican. Chaque jour, des sirènes retentissent pour ouvrir le convoi des gendarmes et gardes suisses du Vatican qui repèrent et chronomètrent les itinéraires du pape. Au prix d’embouteillages monstres et d’un pic de pollution rarement égalé.
Du côté du site de la grande messe dominicale, on accélère le rythme : les installations ne sont pas encore tout à fait finies. On prévoit entre 800 000 et 1 million de fidèles. Les premiers pèlerins pourront s’installer sur les lieux dès samedi à 4h du matin. Reportage.
« Ce qu’il reste, c’est l’aménagement d’un point de vue technique : la sonorisation, l’installation des 31 écrans géants, les toilettes, l’éclairage […] Il y a une couche de produit qu’on va pulvériser sur le terrain. Pour stabiliser le sol et pour éviter que les poussières volent et ne perturbent les fidèles ».