La saga judicaire qu’il convient d’appeler « affaire juge Coovi » vient de connaître son épilogue. Du moins le volet concernant le député Rachidi Gbadamassi. La Cour d’Appel de Parakou a prononcé hier jeudi 14 novembre 2013 un non-lieu au profit de l’élu du peuple.
Le député de la 8ème circonscription électorale vient de se sortir de l’affaire judiciaire qu’il traîne tel un fardeau depuis le mois de septembre 2005. Rachidi Gbadamassi vient de bénéficier d’un non-lieu judicaire prononcé par la Cour d’Appel de Parakou dans l’affaire d’assassinat du Juge Coovi qui l’a conduit dans l’univers carcéral en 2005.
En effet, il y a de cela deux mois, le Tribunal de Parakou a blanchi le député de Parakou dans cette affaire qui lui colle à la peau telle une sangsue depuis 2005. Mais très tôt le gouvernement de Yayi Boni a interjeté appel pour empêcher la jouissance de ce profit par le député Fcbe Rachidi Gbadamassi pourtant de son obédience. Histoire de chantage politique dont raffole le « Baron d’Ararouna » qui cyniquement, a fait croire qu’il n’était pas au courant de l’initiative de son Garde des sceaux qui a demandé au Procureur de la République du Tribunal de Parakou de relever appel. Autant d’éléments qui ont fait emmurer le bouillant député de la 8ème circonscription électorale dans un silence depuis un certain temps sur l’échiquier politique béninois.
Certainement que le statut actuel que vient de lui conférer la Cour d’Appel de Parakou présidée par le juge Magloire Mitchaï en le blanchissant lui servirait de porte ouverte pour se faire entendre dans ses positions sur les sujets qui animent l’actualité politique depuis le Parlement jusqu’à Parakou, son fief politique.
Désormais avec la prononciation de ce non-lieu, c’est un Rachidi Gbadamassi plus que jamais requinqué qui pourra regarder Yayi Boni dans les yeux pour lui dire les quatre vérités comme il en a l’habitude quand il veut parler à ses amis politiques.
Par cette décision de la Cour d’Appel de Parakou, c’est la crédibilité de Yayi Boni qui vient une fois encore d’être mise à rude épreuve.
Rachidi Gbadamassi vient une fois encore de faire l’amère expérience pendant que la maison Fcbe prend irréversiblement de l’eau et que Yayi Boni est entre tous les yeux. Décidément le temps est trop grave pour le « Baron d’Ararouna » qui pensait être plus malin que Rachidi Gbadamassi à qui, il pensait faire peur et le maintenir dans une position d’attentisme pour lui faire jouer des rôles dont l’intéressé n’aurait pas trop aimé les tenants et aboutissants.
Désormais donc, le député Rachidi Gbadamassi a les coudés franches pour exprimer librement ses impressions sur tout sujet de l’actualité politique sans crainte que Yayi Boni ne lui fasse agiter un épouvantail que ce soit. Il peut avoir la langue déliée même si le gouvernement peut se pouvoir en cassation lui montrant ainsi sa face rideuse. Mais en entendant, les échéances de mars 2016 bénéficieront certainement des retombées de ce non-lieu plein de bénédictions pour le Président du Groupe parlementaire « Refondation et progrès » au grand dam du « Baron d’Ararouna » qui pensait utiliser cette affaire pour rabattre le caquet au bouillant député de Parakou. Mais, d’ores et déjà, contacté pour apprécier ce non-lieu prononcé en sa faveur, le député dit être serein et n’attend que les directives de son Avocat-conseil, Me Paul Kato-Attita pour se prononcer dans les prochains jours.