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Construction et exploitation du Pipeline export Niger-Bénin: Samou Adambi présente le vaste projet pétrolier

Publié le vendredi 6 septembre 2019  |  L`événement Précis
Samou
© aCotonou.com par DR
Samou Séidou Adambi, ministre de l’Eau et des Mines
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Dès l’horizon 2021, le Bénin fera partie intégrante des pays pétroliers d’Afrique et du monde. Cette nouvelle vision du gouvernement du Chef de l’Etat Patrice Talon, se traduit par l’exportation du pétrole brut du Niger à travers le Projet de construction et d’exploitation du Pipeline export Niger-Bénin qui sera exécuté sur les terres béninoises. Les grands axes ainsi que les retombées de ce projet révélateur d’exportation de pétrole brut du Niger ont été présentés à la presse hier, jeudi 5 septembre 2019, par le Ministre de l’Eau et des Mines, Seidou Samou Adambi, en présence de son homologue des Petites et moyennes entreprises, Modeste Kérékou, des élus municipaux et des directeurs centraux du ministère de l’Eau.

Le pipeline, agencement de tuyaux qui servira à l’exportation du pétrole brut du Niger afin de le rendre accessible au marché international, quittera Agadem, au Niger, et traversera le Bénin à travers les communes de Malanville jusqu’à Sèmè-Kpodji. A en croire le Ministre des Mines, le partenaire chinois de ce projet qui compte près de 600 milliards de chiffres d’affaires annuels et 180 Km de pipeline à travers le monde, avait le choix de passer le pipeline par le Tchad à travers le Cameroun, par le Nigéria ou par le Bénin. « Le premier choix était le Tchad. Mais, le Chef de l’Etat Patrice Talon a pris le devant et nous sommes allés à la recherche de ce projet de 600 milliards d’investissement direct », a expliqué le Ministre. Selon son développement, le choix porté sur le Bénin est dû à plusieurs facteurs. Il s’agit, entre autres, de la proximité avec le Niger, la parfaite relation commerciale qui existe entre les deux pays, l’appartenance avec le Niger à l’Uemoa, sans oublier, l’existence au Bénin d’un code d’investissement et d’une loi sur l’embauche qui facilite l’installation des investisseurs. « Notre pays offre également la stabilité politique, la sécurité et la paix. Des avantages comparatifs ajoutés à la force de persuasion du Chef de l’Etat qui a fini par rassurer le partenaire pour la convention de l’accord cadre », a ajouté le Ministre Adambi. Il s’agit du pipeline le plus long qui fait 2.085Km de long dont 687 km au Bénin. C’est le pipeline le plus long de l’Afrique qui va attirer l’attention de tous les pays pétroliers du monde.

Les retombées socioéconomiques de ce projet

Ce projet dont l’exécution va démarrer entre décembre 2019 et janvier 2020 au Bénin pour une durée de deux ans, regorge plusieurs avantages. Sur le plan social, explique le Ministre des Mines, ce projet va générer 500 emplois permanents, 3.000 emplois après la phase de construction et plusieurs œuvres sociocommunautaires seront réalisées dans toutes les communes traversées par le pipeline à savoir : Malanville, Kandi, Gogounou, Bembèrèkè, N’Dali, Parakou, Tchaourou, Ouessè, Savè, Kétou, Adja Ouèrè, Pobè, Sakété, Ifangni, Avrankou, Adjarra et enfin, Sèmè-Kpodji. « En dehors des aspects économiques, notre pays sera connu par le monde entier, notamment les pays pétroliers. C’est un élément qui mettra notre pays sur le toit du monde. Lorsque dans un pays vous bénéficiez d’un projet de 600 milliards d’investissement privé direct, cela attire la curiosité des autres investisseurs qui vont s’intéresser au Bénin. D’autres services vont naitre, plusieurs entreprises vont s’installer et commencer par s’intéresser au Bénin », a martelé le Ministre Adambi. En dehors de ces aspects, ce projet sera le lien du renforcement des relations entre le Bénin et le Niger puis, ceux de la région. Il permettra au Bénin de collecter plus de 300 milliards de Fcfa au cours des 20 premières années de la période d’exploitation. Ce qui va contribuer au renforcement du tissu socioéconomique et engendrer le développement de nouveaux corps de métiers.

Des garantis sécuritaires et environnementaux

La réalisation de ce projet qui fera du Bénin le couloir du pétrole brut africain nécessite l’adoption de plusieurs dispositions sécuritaires. « Un site de 40 Ha sera érigé à Sèmè. Il sera le centre de surveillance du pipeline, entièrement occupé par des tanks », a indiqué le Ministre Samou Adambi. Toujours sur cet angle, l’autorité en charge des mines indique que le pipeline sera enfoui dans le sol à une distance de 1,50 à 2,5 mètres, avec une surveillance par satellite qui se déclenchera lors des fouilles qui dépasseront 1,50 mètre de profondeur. « Au niveau des eaux sensibles, le pipe sera enfoui à 20 mètres du dessous du lit des cours d’eau et les parties non sensibles seront détectées pour éviter tout risque de pollution », a expliqué le point focal du pipeline, Achille Adjéniya. A l’en croire, plusieurs études ont été faites en vue de garantir une meilleure exploitation de l’ouvrage tout en limitant les dommages environnementaux. Il faut rappeler que ce pétrole brut destiné à l’exportation n’exclut pas la mise en service des stations d’essence sur toute l’étendue du territoire national.

Ils ont dit

Seidou Samou Adambi, Ministre de l’Eau et des Mines: «C’est aussi un projet qui va permettre à notre pays d’améliorer la mobilisation des ressources »
« C’est un projet qui vise à transporter le pétrole brut du Niger via notre pays. Il va atterrir à Sèmè avant son exportation vers le marché international. Ce projet permet au Niger qui est un pays pétrolier d’exporter son brut qu’il ne peut pas exporter proprement. Il permettra un repositionnement stratégique de notre pays. L’entreprise en charge de cet investissement est la plus grande entreprise en matière de pipe dans le monde, soit, 180.000 Km de pipe dans le monde et plus de 150.000 emplois permanents créés. Une fois que les travaux seront terminés, notre pays pourra intégrer la liste des pays qui abritent des pipes. C’est aussi un projet qui va permettre à notre pays d’améliorer la mobilisation des ressources. Le passage de cette quantité de pétrole par notre pays entraine des droits que nous allons engranger à travers la douane. Nous sommes en train de récolter les fruits de nos efforts. Nous construisons à travers le Pag, un vrai Bénin du futur qui pourra être autonome. Un projet comme celui-ci vient ouvrir le bal des investissements ».

Achille Adjéniya, Point focal Pipeline Niger-Bénin: « La durée de vie estimée de ce projet est de 70 ans si l’entretient se fait correctement »

« C’est un projet qui consiste à la construction d’un pipeline depuis le Niger, dans la zone d’Agadem, jusqu’à Sèmè où sera installée la station terminale du Pipeline. C’est une tuyauterie qui conduit le pétrole produit au Niger à travers son territoire vers le couloir qu’est le Bénin, pour l’exportation. C’est un pipeline constitué de tuyaux soudés bout à bout. Sur le territoire béninois, nous aurons 5.000 tuyaux à souder ensemble, et sur le long de ces 5.000 tuyaux seront installées des stations de pompage et la station terminale. A ce niveau, nous aurons 24 vannes qui sont des unités de sécurité permettant d’isoler le pipeline en cas d’insécurité. Il y a aussi le terminal d’exportation. Il prend en compte les pétroliers qui viendront accoster pour prendre le pétrole destiné à l’exportation. Les travaux de construction sont prévus pour durer deux ans. Au bout de ces deux ans, nous allons procéder à la mise en service de ce pipeline. La durée estimée de vie de ce projet est de 40 ans. Les spécialistes vous diront qu’on peut aller jusqu’à 70 ans, si l’entretient se fait correctement »

Rastel DAN
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