Abandonnés et se trouvant dans un état de délabrement avancé, les espaces verts de Houeyiho et de Missèbo ne seront plus gérés par la mairie de Cotonou jusqu’à nouvel ordre. C’est la décision prise par le ministre du cadre de vie et du développement durable, Didier Tonato ce lundi, 09 septembre 2019 lors de sa descente sur les lieux. A ses côtés, le ministre de la décentralisation, Alassane Séidou, le préfet du Littoral et le maire par intérim de Cotonou ont aussi constaté le défaut d’entretien des ouvrages…
Le constat était simplement déplorable sur ces espaces verts aménagés par le gouvernement en vue de rendre plus attractive, la ville de Cotonou. Des sachets, de mauvaises herbes, de feuilles mortes, de petits tas d’ordures ménagères et un gazon qui jaunit, tel est l’aspect que présente l’espace vert de Houéyiho. Les poubelles déposées aux alentours de l’espace sont pleines mais ne sont pas vidées. Le tout dégageant une odeur fétide. Sur l’espace vert de Missèbo, des sachets de “pure water’ sont observés çà et là. Ici aussi, le constat est déplorable. Toute chose qui laisse transparaître une mauvaise gestion des espaces verts dans la capitale économique. Face au fait, le ministre du cadre de vie, Didier Tonato a dit sa désolation tout en expliquant que dix-huit (18) mois durant, le ministère s’est chargé de l’entretien desdits ouvrages. Mais depuis plus d’un an que la gestion a été confiée à la mairie de Cotonou, les espaces verts aménagés ne cessent de se dégrader et sont transformés en des dépotoirs d’ordures ménagères et autres. Et malgré les alertes données, rien n’y fit. L’autorité ministérielle a décidé donc de repositionner le prestataire pour un meilleur entretien des espaces verts tout en retirant la gestion à la mairie. Et ceci, jusqu’à ce que le Conseil municipal, les collectivités, prennent des dispositions idoines pour mieux entretenir l’ouvrage réalisé à grands frais. En effet, pour le ministre du cadre de vie, l’entretien n’est pas forcément une question de ressources mais surtout de conscience. En reconnaissant qu’il y a effectivement défaillance dans la gestion des ouvrages réalisés, le maire par intérim de Cotonou, Isidore Gnonlonfoun, évoque la nécessité pour les élus locaux de prendre leurs responsabilités en œuvrant au bon usage des infrastructures réalisées dans leurs localités. Le ministre de la décentralisation, Alassane Seidou, quant à lui, a déploré un défaut d’appropriation des infrastructures par les populations. Il va plaider pour une forte implication des élus locaux dans le suivi des ouvrages réalisés. A l’en croire, des comités de suivi seront bientôt installés afin que de pareils constats ne s’observent plus.