Les périodes de vacances sont des moments où les enfants sont plus portés à regarder la télévision, et à s’accrocher aux téléphones portables. Ce fait est diversement apprécié par les spécialistes qui recommandent de la mesure, à propos de l’exposition des enfants à l’écran.
L’exposition aux écrans de postes téléviseurs et de téléphones portables, apparemment anodine, comporte des risques pour la santé des enfants.
Mais par ignorance, des parents estiment que cette tendance ferait du bien à leurs enfants et serait sans risque. Selon eux, les émissions télévisées ainsi que les fichiers et jeux vidéo contribueraient à l’éveil des enfants. Car, les jeux non seulement éduquent, mais aussi accrochent longtemps les enfants à l’écran. Sohouénou Rodrigue Yévèdo, socio-anthropologue, soutient que les enfants apprennent beaucoup de choses en bien mais aussi en mal devant les écrans. «Ils apprennent du point de vue de la réflexion, de la science et aussi de la connaissance des sciences naturelles. C’est l’aspect positif», indique-t-il. Malheureusement, il y a des enfants qui, à travers les films, les documentaires, apprennent certaines choses qui ne sont pas adaptées à leur âge. Ce qui explique les comportements déviants que nous observons dans la société aujourd’hui tels que la cybercriminalité et le cyber-harcèlement. Il est donc nécessaire que le temps que passent les enfants devant les écrans soit dans la mesure du possible surveillé par les parents, préconise le sociologue Sohouénou Rodrigue Yévèdo.
Selon lui, regarder la télévision en période de vacances est une bonne politique éducative, puisqu’aujourd’hui, les Tic occupent une place importante dans l’éducation des enfants. A titre d’exemple, il cite l’enseignement de l’informatique aux enfants du primaire pour leur permettre de se familiariser avec le monde des télécommunications. A l’en croire, on ne peut donc pas exclure le rôle que jouent la télévision, les tablettes, et l’ordinateur dans l’épanouissement des enfants. « Le problème est de savoir comment encadrer l’enfant pour qu’il n’en abuse point », souligne-t-il avant de confier que l’âge indiqué à ce propos est variable.Tout au moins pas d’écran avant trois ans, a conseillé le sociologue. Car, soutient-il, le cerveau de l’enfant est très maniable, ce qui peut entraîner de nombreux inconvénients que les parents ignorent. « Les enfants de trois à cinq ans peuvent avoir accès aux écrans avec au maximum 30 minutes par jour », affirme-t-il. L’image des écrans éveille la conscience des enfants mais il ne faut pas en abuser.
Vu que les enfants ne peuvent pas se passer des écrans en période de vacance, le sociologue invite les parents à beaucoup plus de suivi et de vigilance. « Ils doivent prendre conscience que le temps passé par les enfants face aux écrans a un effet positif et négatif sur leur vie immédiate et future. Ils doivent aussi avoir un emploi du temps de vacances, dans lequel ils planifieront la lecture, les jeux de devinettes, un temps pour les initier à la cuisine, que ça ne soit pas toujours les écrans », a-t-il suggéré.
Adama Maximilia, agent dans une structure financière, s’inscrit déjà dans cette logique. « Chez moi, au début des vacances, je prends des répétiteurs pour mes enfants pour les encadrer en français et en mathématiques pour une période d’un mois. Après ce moment, je leur donne le temps de se distraire avec la télévision et les jeux vidéo ». Pour Charlotte Séké, ménagère, la télévision fonctionne à plein temps chez elle en période de vacances. « Les enfants sont tout le temps avec les télécommandes et suivent des dessins animés à longueur de journée. Je prie même pour que la rentrée commence vite », a-t-elle affirmé.