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1er conclave gouvernemental après remaniement : Des ministres livrent leurs impressions

Publié le jeudi 12 septembre 2019  |  Matin libre
Aurèlie
© aCotonou.com par DR
Aurèlie Adam Soulé Zoumarou, Ministre du Numérique et de la digitalisation,Véronique Tognifodé, Ministre des Affaires sociales et de la microfinance et Sadia Assouma, Ministre de l’Industrie et du Commerce
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Après le remaniement, et au terme du premier conclave de l’équipe gouvernementale qui aura duré environ 4 heures dans la matinée du mercredi 11 septembre 2019, des ministres se sont confiés à la presse. Occasion pour certains de livrer leurs sentiments, et pour d’autres de présenter les défis tout en clarifiant le contenu de leur portefeuille ministériel. Comment peut-on parler du Numérique et ajouter Digitalisation qui ne saurait se faire sans le Numérique ? La ministre Aurèlie Adam Soulé Zoumarou a clarifié les deux concepts et montré leur complémentarité. Si de son côté Jean Michel Abimbola a répondu aux rumeurs selon lesquelles sa nomination est intervenue comme une récompense à défaut du perchoir du Parlement où il était attendu, Eléonore Yayi, quant à elle, a été laconique et humoristique sur la polémique au sujet de sa supposée proximité avec le parti Fcbe (Opposition) dont l’ancien chef de l’Etat Yayi Boni, qu’elle avait servi, est le président d’honneur. Lire leurs propos ainsi que ceux d’autres ministres.

Aurèlie Adam Soulé Zoumarou, Ministre du Numérique et de la digitalisation



« Par rapport au ministère du Numérique et de la digitalisation, le Chef de l’Etat a clairement, dès le départ, montré la place du numérique, de ces nouvelles technologies et de la transformation digitale dans notre pays. Au fait, grâce à cela, nous allons moderniser notre administration et pouvoir doter notre pays d’infrastructures technologiques. Donc encore une fois, il a voulu certainement donné une emphase plus forte à ce secteur et permettre donc que l’on se focalise sur les projets qui concerne ce secteur. Nous avons eu déjà beaucoup d’acquis que ce soit au niveau des réformes, de la construction des infrastructures numériques, au niveau de la dématérialisation de notre administration pour centrer les choses sur l’usager, donner une nouvelle dynamique au service public qui est rendu aux populations béninoises et je crois que c’est vers cette emphase, vers ce focus que nous allons nous engager et travailler à ce que cela se fasse.

Le numérique prend en compte l’ensemble des technologies. En terme d’imaginaire linguistique, le numérique renvoie à tout ce qui fait appel à ces nouveaux procédés qui sont opposés à l’analogique. Donc, ce sont les évolutions dans les technologies qui se retrouvent dans le vocable numérique. Quant à la digitalisation qui est en fait, la transformation digitale, c’est tous ces procédés qui permettent de pouvoir utiliser les services numériques pour rendre les services digitaux, donc liés à l’usage digital, l’expérience des usagers, des clients pour permettre donc que tous les bénéfices des technologies numériques se retrouvent dans nos activités quotidiennes. Une différence entre ces deux notions qui se complètent et qui sont interdépendantes. Je crois qu’ensemble avec le peuple béninois, les entreprises, les administrations, les citoyens s’orientent résolument vers le numérique et vers la transformation digitale dans notre pays ».

Véronique Tognifodé, Ministre des Affaires sociales et de la microfinance



« Tout d’abord, je vais exprimer mes sentiments de reconnaissance à l’endroit du Président de la République, le Président Patrice Talon pour sa confiance, pour l’opportunité qu’il m’offre de servir ma patrie, le Bénin sous un aspect un peu différent puisqu’il y aura un impact sur un plus grand nombre de Béninois. C’est donc un honneur et aussi c’est une lourde responsabilité que j’ai acceptée avec beaucoup d’humilité. Donc, je vois bien que c’est un défi majeur parce que les mesures sociales sont fortement attendues au Bénin donc nous allons essayer, nous allons travailler à améliorer les conditions de vie des Béninois et des Béninoises et nous pensons que normalement, à notre humble avis, nous devons restés optimistes. Nous avons déjà pris l’exacte mesure des choses avec beaucoup de recul, de sérénité. Nous sommes prêtes à servir, à contribuer activement et efficacement aux côtés du Chef de l’Etat pour la mise en œuvre de sa vision éclairée notamment en matière de protection sociale… »

Sadia Assouma, Ministre de l’Industrie et du Commerce



« Il faut remercier le Chef de l’Etat pour cette confiance placée en la jeunesse, une fois encore. Le ministère de l’Industrie et du Commerce, c’est quand-même un gros ministère. Donc, c’est beaucoup de défis pour remettre le train en marche et rendre le pays industriel. Vous savez que le Bénin est un pays de transit, donc il faudra réorganiser ces deux grands pôles, pour enrichir un tout petit peu, nos petits commerçants de nos marchés. C’est d’eux qu’on doit s’occuper très très rapidement pour ne pas être dépendants et avec tout ce qui se passe aujourd’hui, il faut être autonome. Au terme de ce premier Conseil des Ministres, je suis sortie honorée, responsable. On a un sentiment de responsabilité quand on est appelé par le Chef de l’Etat pour servir la Nation et être impliquée dans la réussite de la vision, donc on se sent impliquée et honorée ».

Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts



« C’est avec beaucoup de gravité que nous avons démarré ce matin le conseil des ministres, je remercie le Chef de l’Etat pour la confiance qu’il nous a faite en nous appelant à ses côtés pour atteindre les objectifs qu’il a et pour remplir l’engagement qu’il a vis-à-vis de la population. Nous avons eu un conseil des ministres qui a démarré après la photo de famille, un conseil des ministres qui a démarré à l’heure, un conseil des ministres empreint de sérieux, de rigueur et d’expertise, d’une connaissance pointue des dossiers, par les collègues ministres, surtout d’une maîtrise impressionnante des dossiers par le Chef de l’Etat lui-même. Une nouvelle occasion de pouvoir servir mon pays, de pouvoir contribuer à aider le Chef de l’Etat à atteindre ses objectifs en matière de tourisme, de culture et d’art. Vous savez qu’il y a dans le Pag, un grand volet relatif au tourisme, en lien avec la culture et les arts, et je crois qu’il est possible que nous puissions effectivement atteindre à court et moyen termes les objectifs assignés parce que la volonté du Chef de l’Etat a été reconfirmée, les moyens existent, c’est à nous, équipe, de nous mettre au travail pour que nous puissions atteindre ces objectifs. Nous sommes persuadé que le secteur touristique peut être le deuxième secteur, le deuxième pilier après l’agriculture pour la création d’emplois et de richesses dans la famille.



D’aucuns estiment que c’est une récompense parce que vous étiez annoncé au perchoir à l’Assemblée nationale !



« Je ne sais pas, je n’étais pas informé que j’étais attendu au perchoir puisqu’on ne m’a pas envoyé une convocation en la matière, mais ce que je peux vous dire, c’est que nous sommes un certain nombre de députés et d’hommes politiques engagés auprès du régime, auprès du Chef de l’Etat, mais nous ne sommes pas tous connaisseurs du secteur de tourisme, de la culture et des arts. Donc je suppose que si j’ai été appelé à ce portefeuille, c’est parce que peut-être on me fait le crédit d’en savoir un minimum et de pouvoir contribuer à l’atteinte des objectifs ».

Eléonore Yayi, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique

« C’est effectivement la première assise, je l’ai passée très très bien, aux côtés d’un homme bien rigoureux, bien averti sur les questions de développement de ce pays, et qui est très soucieux de la qualité de ce qui se fait dans le secteur de l’éducation puisqu’il y a beaucoup d’attentes de la Nation. C’est donc tout à fait normal qu’il puisse s’assurer de ce que les membres de son gouvernement ont pris la mesure de cette responsabilité. Quant à moi, je prends également la mesure de la responsabilité et je le remercie très sincèrement de m’avoir identifiée pour servir la Nation à ses côtés. »



Comment comptez-vous relever ces défis dans le secteur ?



« Vous savez, lorsque vous avez des défis à relever, vous avez déjà à vous assurer de ce que l’ensemble de vos collaborateurs ont compris les défis. Vous définissez la méthode de travail et de communication pour qu’on puisse amener les gens à comprendre ce que vous faites et à vous accompagner ».
Eléonore Yayi, Fcbe ? Technocrate ? Quel bord politique au juste ?

« Par rapport au bord politique, vous avez déjà tout entendu, Eléonore Yayi, c’est Eléonore Yayi, simplement ».

Alain Orounla, ministre de la Communication et de la poste

« Chaque citoyen doit pouvoir être à la hauteur de toutes les situations. L’homme, il est omnivore comme on le dit, il n’est pas totalement omnipotent, mais, on fait l’effort d’aller partout. Alors, ce n’est pas totalement un héritage, mais c’est une création. La création d’un ministère qui naguère fut adjoint au ministre du Numérique et maintenant devient un ministère autonome, de la Communication et de la poste, c’est nouveau. Alors, il n’est pas forcément nécessaire d’être du secteur pour parvenir à obtenir des résultats. On dit que le droit mène à tout. Quand vous avez été Avocat et si vous convenez que je n’ai pas mal fait mon travail, je crois que je vais avoir les ressources nécessaires pour animer une équipe vers le succès. Alors, la communication, c’est vous, c’est nous. La communication, écoutez quand on a été Avocat, on doit savoir communiquer, on doit savoir argumenter, on doit savoir plaider, on doit savoir, avec pédagogie, faire toucher du doigt la réalité des réalisations de notre pays, de notre gouvernement et je crois que c’est cette réorganisation qui m’est confiée. Ce n’est pas forcément d’assister les gens devant les cours et tribunaux. Donc tout ceci pour vous dire que vous aussi avec un peu de tact, un peu de méthode et un peu d’organisation, vous allez pouvoir faire ce travail d’animation qu’il m’est demandé de faire, ce travail de réforme qu’il m’est demandé de faire, n’est-ce pas, pour le rénovation de notre poste ».

Avez tout de suite des priorités ?

« Bien sûr qu’il y a des priorités, la première des priorités, c’est de sortir le paysage audiovisuel de sa léthargie. Je crois qu’il y a quelque chose qui se fait, nous souhaitons qu’il y ait quelque chose de plus dynamique, de plus pédagogique, d’une qualité supérieure, puisque il y a un piétinement donc je voudrais avec votre concours, donner un nouveau souffle au paysage audiovisuel de notre pays qui doit être plus équilibré et qui doit nous proposer des émissions de qualité supérieure. Les priorités, c’est les mesures à mettre en œuvre pour avoir une presse de qualité, parce que nous avons beaucoup de titres qui, malheureusement, ne correspondent pas à grand-chose. Ce n’est pas la quantité que nous voulons privilégier, mais c’est la qualité. Et cela passe évidemment par l’amélioration des conditions de travail et de vie des animateurs de la presse, mais aussi par une sélection rigoureuse de ceux qui vont être considérés comme journaliste, je crois qu’il y a des critères et il ne faudrait pas que votre corporation soit toujours envahie par des gens qui n’ont pas forcément les aptitudes pour la formation parce qu’on pense qu’en prenant la plume, on a forcément quelque chose derrière. Non, je crois qu’il y a des mesures qui vont être mises en œuvre pour que nous ayons affaire à de vrais professionnels, formés, suivis, encadrés. »

Un baptême de feu stressant pour vous ?

« … Mais écoutez, même les fous sont stressés, et le stress je le vis tous les jours donc il n’y a rien de nouveau, aujourd’hui, … je compte quand-même beaucoup d’amis parmi vous, parmi les professionnels et je bénéficie déjà de leurs conseils, je les ai assistés comme je pouvais dans une vie antérieure dans la limite de mes moyens et donc je crois que dans la convivialité, on va pouvoir faire un travail sérieux dans le respect mutuel, donc je n’ai pas d’appréhension particulière ».

Propos recueillis par JB

(Transcription : J.G, A.B et Th. A)
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