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Les vendeurs d’occasions dans une mauvaise passe

Publié le vendredi 13 septembre 2019  |  africargus.com
Véhicule
© Autre presse par DR
Véhicule d`occasion au bénin
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Depuis que le Nigeria a décidé de fermer ses frontières avec le Bénin, le Niger et le Tchad, la vente d’occasions s’est effondrée à Cotonou.

La situation dure depuis le 20 août dernier : « De 200 véhicules sortis par jour, nous sommes passés à 40 véhicules par semaine et ceci suite à de longues discussions avec nos clients, qui sont devenus plus exigeants » explique le directeur technique du parc d’occasions Mivvo au quotidien Fraternité. Un vendeur de voitures de ce parc situé à Cotonou abonde : « Cela fait 10 jours que je n’ai pas vendu une voiture. Regardez vous-mêmes comme le parc est rempli de véhicules. Nous ne trouvons même plus de clients, ne serait-ce que pour demander un prix » se lamente Hassa, toujours dans Fraternité.

Les spécialistes au Bénin d’occasions ne trouvent plus de débouchés à leurs produits pour une simple raison : « Le Nigeria est un grand pays, c’est l’Amérique de l’Afrique. Presque tous nos clients viennent de ce géant pays. Depuis la fermeture de la frontière, c’est la mévente » fait encore savoir un professionnel de l’auto à Fraternité.

Le port de Cotonou est la première porte d’entrée des véhicules d’occasion en Afrique. Le volume annuel des importations est d’environ 300 000 autos, essentiellement en provenance d’Europe. Elles partent ensuite pour diverses destinations en Afrique. Depuis le début de la crise, selon Bénin Web TV, « le taux de vente de véhicules a chuté de plus de 80% », ce qui mettrait en péril environ 15 000 emplois directs et 100 000 indirects.

Contrebande de riz, d’essence…
La fermeture de la frontière à l’ouest du Nigeria est une initiative du président nigérian Muhammadu Buhari. Celui-ci en a décidé de manière unilatérale pour lutter contre le trafic de riz. Selon les médias locaux, du riz en provenance du Bénin était revendu sur les marchés nigérians à des prix inférieurs aux productions locales. Muhammadu Buhari a donc procédé de la sorte pour endiguer la contrebande de nourriture, mais aussi de carburant. Car si le riz va dans le sens Bénin-Nigeria, l’essence de contrebande, raffinée au Nigeria, fait le chemin inverse.

Les chefs d’Etat du Bénin et du Nigeria se sont rencontrés dernièrement au Japon et ont évoqué la situation actuelle. Aucune solution de déblocage n’a pour l’instant été envisagée.

Arnaud Murati
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