Le discours du Président de la Cour suprême, Ousmane Batoko lors du colloque scientifique sur la Cour Constitutionnelle du Bénin continue de faire grand bruit au sein de l’opinion nationale. Revisitant les propos de ce dernier, l’ancien député, Comlan León Ahossi a, à la faveur d’un post, salué son courage et invité le Président de la Cour Constitutionnelle, Joseph Djogbénou à revoir sa copie.
Pour l’ancien député Comlan León Ahossi, le Président de la Cour suprême, Ousmane Batoko a voulu saisir cette occasion pour se racheter vis-à-vis du peuple béninois. « Batoko a fini et voudrait partir sous les ovations de la foule, avec le sentiment du devoir accompli. Deuxième et dernier mandat à la tête de la Cour Suprême , il a pris la mesure de sa dette vis-à-vis de la nation », a-t-il fait savoir dans son post. Selon lui, il (Ousmane Batoko) a pris non seulement la mesure du risque que court le pays au moment où il n’aura plus bientôt une aussi belle occasion pour tirer la sonnette d’alarme mais aussi pour dire aux sages de la Cour Constitutionnelle en l’occurence à son Président Joseph Djogbénou que l’intérêt de la Nation doit prevaloir sur tout autre intérêt.
« Contrairement à Djogbénou, Batoko a beaucoup vu et entendu à travers l’histoire de notre pays. La révolution du 26 octobre, malgré ses avatars, n’aura pas été inutile« , a-t-il souligné. Cette révolution, à l’en croire, a édifié en beaucoup de béninois dont le président Batoko le sentiment de la notion d’État. Ceci, surtout à travers ses échecs qui ont indiqué aux Béninois la ligne rouge à ne pas franchir. Lesquels échecs ont contraint aux états généraux de la nation, la Conférence Nationale de février 1990.
« Je salue le président Batoko car, quoi qu’on dise, il a eu le mérite de sortir de la réserve qui est liée à de si hautes fonctions, et briser le tabou du protocole qui caractérise de tels événements pour demander aux participants d’appeler l’attention de Djogbenou sur le danger qu’il fait courir à notre pays« , a insisté l’ancien député Comlan León Ahossi invitant ainsi le Président de la Cour Constitutionnelle à saisir cette opportunité pour parfaire l’imparfait dans l’intérêt supérieur de la Nation