Six mois pratiquement séparent les élus communaux, municipaux et locaux de la fin de leur mandat. La Commission électorale nationale autonome se chargera d’organiser de nouvelles élections en vue de renouveler les gouvernants au niveau local. Mais, au regard des derniers développements de l’actualité nationale, diantre!, Jean-Baptiste Elias a mis les doigts dans le nez pour désemballer le mythe qui entourait la Cena.
Rien n’est plus dans la cachette sur la commission électorale nationale autonome. Désormais, tout paraît évident même s’il est sans ambages que Jean-Baptiste Elias ne saurait étaler à la face du monde toutes les informations qu’il détient sur la structure organisatrice des élections. La qualité des commissaires et leur expérience respective à des hautes fonctions de la République créditaient l’institution d’une certaine capacité à se mettre au-dessus de la mêlée pour organiser des élections en toute transparence. Hélas, les dernières législatives n’ont pas milité en faveur de l’équipe à Emmanuel Tiando.
D’abord et avant tout, le fils de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Freddy Houngbédji, aurait adopté des comportements qui ont obligé le président de l’institution à prendre des mesures spéciales pour le bon déroulement des opérations. Le ballet Cena-Brigade criminelle est une première depuis le renouveau démocratique au lendemain d’une élection. Les suspicions allaient bon train. Le Parti du renouveau démocratique de Me Adrien Houngbédji a dû saisir la Cour constitutionnelle pour se faire justice. Contre toute attente, les dossiers qu’il a présentés étaient jugés confidentiels donc douteux. Le parti arc-en-ciel n’aura pas raison devant une Cena qui se trouvait, à l’époque, fragilisée.
Jean-Baptiste Elias, le malheur de la Cena?
Jean-Baptiste Elias, sur les plateaux de Soleil Fm, n’a pas fait dans la dentelle. Il est allé droit au but en mettant la Cena au cœur des polémiques électorales d’avril dernier. A moins d’une confrontation entre les deux protagonistes pour redorer l’image de l’institution, les prochaines élections communales seront le théâtre de tous les maux. Suspicion et méfiance seront au programme. Encore qu’il s’agit des élections de proximité. Emmanuel Tiando, cette fois, aura tout intérêt à briser son droit de réserve. Cela y va de l’intérêt de la République.