Les révélations de Jean-Baptiste Élias sur la Commission électorale nationale autonome (Cena) semblent avoir réveillé le dossier des élections législatives de 2019 qui avait connu un semblant d’accalmie. A la suite de ces déballages, l’ex-député Guy Mitokpè dont le parti avait été interdit de participer aux élections demande que des mesures judiciaires soient prises pour demander des comptes aux membres de la Cena.
Avec ses révélations sur l’étude des dossiers de candidature aux élections législatives d’avril 2019, Jean-Baptiste Élias a conforté les opposants dans leur position en ce qui concerne l’impartialité de la Cena. En effet, ceux-ci avaient dénoncé des traitements de faveur de la Cena au profit des partis de la mouvance qui ont été les seuls autorisés à participer aux élections.
Pour leur répondre en son temps, le président de la Cena, Emmanuel Tiando avait qualifié les irrégularités identifiées dans les dossiers de la mouvance de « fautes mineures ». Mais avec les révélations du président de l’Autorité Nationale de Lutte Contre la Corruption (ANLC), Guy Mitokpè estime que la situation est beaucoup plus grave que cela paraît.
Traduire les membres de la Cena devant la justice…
Il préconise donc une poursuite judiciaire contre les membres de l’institution électorale. Pour l’ex-député, les juridictions compétentes devraient se saisir de ce dossier pour permettre au peuple de mieux comprendre ce qui s’est passé dans les quatre murs de la Cena lors des dernières élections. « Il faut procéder non seulement à la dissolution de ce parlement, mais également à poursuivre devant les tribunaux compétents les membres de la Commission Électorale Nationale Autonome », a-t-il écrit.