Depuis plusieurs semaines, l’économie de notre pays est en grande difficulté du fait de la détermination légitime de Son Excellence Monsieur Muhammadu #BUHARI, Président de la République Fédérale du #Nigéria, à protéger l’économie nigériane, à défendre la production nationale, par amour pour le Nigéria et les producteurs nigérians.
Le Nigéria ne refuse pas d’accueillir les produits fabriqués au #Bénin mais n’est plus disposé à permettre la #réexportation sur son territoire de l’#importation au Bénin.
Cette décision radicale des autorités du Nigéria intervient dans un contexte de morosité économique au Bénin et compromet les prévisions budgétaires et de croissance économique mais elle offre à notre pays une occasion exceptionnelle d’engager, certes dans la douleur, la construction de L’#ÉCONOMIE DE #PRODUCTION ET DE #TRANSFORMATION qui est l’unique voie de salut pour la création d’emplois et pour une croissance économique à la hauteur de nos défis sociaux et de notre volonté de rayonnement international.
Nous devons donc éviter toute communication belliqueuse officielle ou officieuse contre le gouvernement nigérian et les hommes d’affaires nigérians pour plutôt nous lancer dans la production pour notre consommation locale et le marché sous régional.
J’invite le gouvernement à :
1. informer le peuple Béninois sur les démarches entreprises auprès des autorités nigérianes ;
2. poursuivre lesdites démarches en vue de l’obtention d’une trêve ;
3. prendre urgemment des mesures d’accompagnement pour alléger les souffrances des producteurs et entrepreneurs nationaux qui dépendent du marché nigérian, et
4. engager le processus de révision de la structure de notre économie actuellement dominée par la consommation de l’importation.
Pour ce qui est de la nécessaire révision de la structure de notre économie, vu la gravité de la situation et dans un souci de durabilité, je propose au Président de la République de ne point s’enfermer uniquement avec ses partisans et autres soutiens mais de plutôt prendre l’initiative d’une conférence économique véritablement nationale regroupant toutes les forces vives de la nation et précédée de 77 conférences économiques communales pour définir, dans une approche participative, de manière consensuelle et inclusive, de nouvelles bases économiques pour notre pays.
La prospérité du Bénin est tributaire de notre unité nationale et des bons rapports que nous entretenons avec nos voisins immédiats (Nigéria, #Burkina Faso, #Niger, #Togo et les autres pays de la #CEDEAO).
Cette #fermeture de #frontières est certes dure à supporter du fait de notre impréparation mais elle est une grâce pour consolider notre unité nationale, améliorer nos rapports avec les pays voisins et prospérer solidairement.
J’invite tous les béninois soutenant le régime dit de la rupture à réaliser la gravité du défi collectif afin de faire preuve de retenue et d’humilité pour faciliter l’implication de tous.
J’en appelle à la conscience patriotique et la mobilisation de tous ceux qui ne cautionnent pas la gouvernance actuelle, les antisystèmes et les opposants, pour qu’ensemble nous sortions notre pays de cette impasse économique aux conséquences sociales incalculables si elle devrait perdurer.
Seuls l’humilité et le renoncement à soi des dirigeants et de leurs soutiens à tous les niveaux, le patriotisme économique de tous et une gouvernance politique fondée sur l’amour du Bénin, l’amour des citoyens et l’amour des producteurs et entrepreneurs béninois nous permettront de capitaliser notre proximité avec le grand marché et la grande opportunité pour le développement du Bénin que constitue le Nigéria et pouvoir tirer avantage de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine à laquelle notre pays a adhéré tout récemment.