La fermeture des frontières entre le Nigéria et ses voisins ouest-africains pourrait entraver la mise en œuvre de la politique de libre-échange de la CEDEAO. C’est ce qu’a indiqué Moustapha Lo, président du parlement de la CEDEAO, lors de son discours d’ouverture de la deuxième session extraordinaire du Parlement de la CEDEAO à Monrovia, hier mardi 17 septembre 2019. Dans un autre communiqué rendu public ce mardi, le parlement sous-régional dont le siège se trouve à Abuja au Nigeria, a estimé que cette fermeture de frontière constitue une menace pour la mise en œuvre du protocole sur la libre circulation des personnes dans la région. Le président du parlement de la CEDEAO a noté que cette évolution intervient à un moment où l’Afrique s’emploie à intensifier ses efforts en vue de l’abolition effective des barrières au sein des États membres. Les autorités nigérianes ont fermé les frontières avec le Bénin il y a environ un mois et le Niger plus récemment, afin de s’attaquer au problème de la contrebande. Pour le Parlement de la CEDEAO, cela constitue un obstacle à la réalisation du principal objectif du bloc régional, qui consiste notamment à « créer une sous-région ouest-africaine prospère et sans frontières où règnent la paix et l’harmonie ». « Le Parlement de la CEDEAO appelle au respect des dispositions communautaires, donc à la réouverture des frontières et à une lutte coordonnée contre le trafic illicite dans la région », indique le communiqué qui ajoute :« Les causes profondes de cette situation récurrente doivent être étudiées en vue de trouver une solution permanente. »Le parlement ouest-africain a en outre exhorté le gouvernement nigérian à trouver une solution permanente au problème de la contrebande, plutôt que de fermer les frontières, ce qui à ses yeux n’est pas une solution durable.