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Gestion De La Crise Postélectorale : Le Dialogue Politique Rangé

Publié le mercredi 18 septembre 2019  |  Matin libre
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© RFI par Carine Frenk
Après les violences des 1er et 2 mai à Cotonou suite à des législatives contestées, l`Eglise a entamé une médiation pour tenter de dénouer la crise post-électorale.
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(La fermeture des frontières prend place)



Depuis le 20mai 2019 que Patrice Talon a annoncé le dialogue politique avec l’opposition, le peuple béninois s’attend à mieux pour la résolution de la crise née des élections législatives d’avril 2019. Seulement, après la rencontre entre le Chef de l’Etat et certains ténors de l’opposition le 15 juillet, rencontre au cours de laquelle Patrice Talon a fait montre de sa volonté de faire délivrer le certificat de conformité aux partis politiques qui en ont fait la demande, en vue de leur reconnaissance légale, rien n’a bougé. En dépit des dispositions prises par les partis de l’opposition pour satisfaire aux exigences du ministre de l’intérieur, ce sont tout au plus les partis politiques qui ont déclaré soutenir les actions du Chef de l’Etat et ceux se réclamant d’une opposition constructive, qui sont entrés en possession du fameux sésame pour lequel tous les partis de l’opposition ont été écartés des élections législatives d’avril dernier. Le peuple béninois s’attendait à la poursuite du dialogue politique dont l’intention a été émise par Patrice Talon. Hélas ! Les formations politiques de l’opposition qui espèrent pouvoir bénéficier dudit certificat de conformité en vue de préparer les prochaines échéances électorales devront encore patienter. Visiblement le chantre de la Rupture et ses collaborateurs n’ont plus la tête à cela. En tout cas, pas pour l’instant où l’actualité relative à la fermeture de la frontière bénino-nigérianes par le géant de l’Est fait casser la tête au gouvernement. Patrice Talon, ces dernières semaines, est très actif sur le terrain, derrière son homologue Buhari pour la recherche de solutions devant aboutir à la réouverture de la frontière, abandonnant ainsi l’opposition à son sort. L’alibi serait désormais tout trouvé pour justifier le mutisme du Chef de l’Etat dans la résolution de la crise. Or, dans un tel contexte, nul ne sera de trop pour intercéder auprès du Nigeria. La résolution de la crise postélectorale pourrait peut-être la clé pour décanter la situation, qui sait ?



A quelques mois des élections locale, communale et municipale, aucun parti politique de l’opposition n’a encore obtenu le certificat de conformité exigé par la cour constitutionnelle pour participer aux élections. Ce qui a fait que seulement les deux partis politiques nés des entrailles du Pouvoir ont participé à ce scrutin et enlevés les sièges au Parlement. Certes la fermeture des frontières par le Nigeria doit préoccuper, mais le climat politique à l’interne ne saurait être occulté.

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Th.A
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