Plusieurs autres ministres étaient ce jeudi 14 novembre 2013 face à la commission budgétaire pour défendre leurs budgets respectifs au titre de l’année 2014.
25 milliards 162 millions de FCfa alloués à la Diplomatie béninoise en 2014
25 milliards 162 millions de FCfa. C’est le montant du budget présenté par le ministre Arifari Bako pour le compte du ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine de la francophonie des béninois de l’extérieur au titre de 2014.
Selon le ministre Bako, les députés dans leur majorité ont salué les résultats de l’action diplomatique de notre pays, et ont encouragé le ministère des affaires étrangères à en faire davantage. Les amendements faits ont pour but : le renforcement des crédits du ministère des affaires étrangères afin d’avoir des représentations diplomatiques dignes de nom en matière d’infrastructures, en terme d’accueil, aussi bien en terme d’image, parce que, les affaires étrangères, c’est la vitrine du pays.
Entre autres actions prévues au titre de ce budget, Arifari Bako explique qu’en 2014, il y aura la construction de nouvelles ambassades, l’achèvement des chantiers déjà entamés, notamment au Nigeria, parlant de la chancellerie à Abuja, l’ambassade achevée au Niger. Il y a aussi la réhabilitation de la mission permanente à New York auprès des Nations Unies, l’ambassade à Pretoria. Ce budget 2014 a comme point d’application, la mise en œuvre des grandes orientations de la politique extérieure de notre pays et de la politique de coopération à savoir : la coopération régionale, la coopération internationale et les questions d’intégration africaine. « Nous avons également les questions en rapport avec la dynamisation de l’action diplomatique de façon générale, pour contribuer à asseoir davantage, le rayonnement de notre pays, afin de lui permettre de mobiliser davantage des ressources extérieures pour financer le développement. Vous savez, notre pays est aussi dans un environnement de voisinage assez important, et qui détermine beaucoup de nos actions politiques, donc les choix, les décisions politiques, économiques dans les pays comme le Nigeria, le Niger, le Ghana, le Burkina. Ce sont des décisions qui ont des impacts sur notre économie sur la prospérité de nos compatriotes sur la stabilité et la sécurité de notre pays », a déclaré le ministre Arifari Bako.
Un budget de 13.128.837.000 FCfa consacré à l’emploi des jeunes et aux grands travaux
D’un montant de 13.128.837.000 FCfa au titre de l’année 2014 contre 11.760.002.000 FCfa en 2013, le budget du ministère de l’industrie, du commerce et des Pme a connu un taux d’accroissement de 11, 64%.
Ce taux d’accroissement s’explique par la priorité donnée à l’emploi des jeunes et aux grands travaux. Entre autres, l’appui aux microcrédits, petites et moyennes entreprises, au renforcement de la compétitivité des entreprises industrielles, la promotion des produits et des opportunités d’affaires liées au commerce régional et international. La ministre Naomie Azaria a également expliqué aux députés les actions phares retracées dans son budget. Il s’agit de la mise en œuvre du programme national de restructuration et de mise à niveau des industries, la poursuite des appuis aux groupements des femmes transformatrices de matières premières. Naomie Azaria a rassuré les membres de la Commission budgétaire sur la poursuite des réformes liées à l’amélioration du climat des affaires au Bénin, l’appui aux industries textiles (Sitex et Coteb) en difficulté, la poursuite des travaux de viabilisation de la zone franche et des sites industriels, le renforcement des actions en faveur du développement des filières entre autres l’ananas, l’anacarde et le karité.
5 milliards 180 millions pour prendre en compte les populations vulnérables et le genre
Marie-Laurence Sranon Sossou, ministre de la famille, des affaires sociales, de la solidarité nationale, des handicapés et des personnes de troisième âge a défendu devant la commission budgétaire 5 milliards 180 millions au titre du budget de son ministère, gestion 2014. Ce budget conformément aux orientations pour 2014, a connu une augmentation de 12,63% par rapport à l’année 2013 et concerne la promotion du genre par l’autonomisation des femmes, la veille à l’intégration du genre à tous les niveaux, l’augmentation de la qualité et du volume du service social par la mise à disposition des services sociaux de proximité, le renforcement de la prise en charge des cibles orphelins et enfants vulnérables, handicapés, personnes de troisième âge et l’amélioration du cadre de travail du personnel par la construction et la réhabilitation des centres de promotion sociale sur tout le territoire national. Selon la ministre Marie-Laurence Sranon Sossou, toutes ces grandes orientations concourent à la mise en œuvre du Plan stratégique de son département ministériel, à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) et de la Stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté (Scrp). Les populations vulnérables seront donc mieux prises en charge et le genre sera promu et implanté dans tous les secteurs d’activités pour un développement durable, a expliqué le ministre Sranon Sossou face à la commission budgétaire.
Barthélémy Kassa s’explique : 39,5 milliards alloués au ministère des mines
« Comme vous le savez, c’est traditionnellement comment faire en sorte que la population du Bénin ait de l’énergie électrique, ait accès à l’eau, et qu’effectivement, les ressources de nos sous-sols soient révélées pour le bien-être de nos populations. Ce budget qui a été défendu est à peu près de 39,5 milliards de Fcfa qui seront certainement accordés par la représentation nationale et qui vont servir à renforcer le système d’approvisionnement en eau potable dans les grandes villes de notre pays.
Le grand projet de Cotonou qui est en cours d’achèvement va connaître sa fin avec ce budget. Les autres grandes villes comme Porto-Novo, Djougou, Parakou et Sèmè-Podji vont trouver leurs parts d’investissement à travers ce budget. Dans le secteur de l’énergie, le gouvernement a décidé de poursuivre sa politique d’électrification rurale par l’électrification d’au moins 100 nouvelles localités chaque année, de sorte que d’ici 2015, les quelques 200 chefs-lieux d’arrondissements qui ne sont pas encore électrifiés le soient. Et à chaque fois que nous électrifions un chef-lieu d’arrondissement, c’est tout une grappe de villages qui sont autour qui en bénéficient (…) Au niveau de l’électrification en zone urbaine, le budget va nous permettre de moderniser le réseau traditionnel de la Sbee qui a été dimensionné pour une population multipliée aujourd’hui par 5 ; c’est pour ça que beaucoup de pannes sont notées sur les réseaux.
Le Chef de l’Etat est déterminé à faire en sorte que toutes ces lacunes techniques soient réglées par le budget qui vient d’être examiné. Au niveau des mines et du pétrole, nous avons également sollicité un certain nombre de crédits auprès de la représentation nationale pour que les recherches soient approfondies ; afin que les recherches identifiées aussi bien par le scanning que par les activités de recherche des compagnies pétrolières, puissent enfin se concrétiser en substance commercialisée pour améliorer le niveau de recette dans notre pays (…)
Les députés nous ont encouragés à faire davantage. Si nous sommes aujourd’hui à un taux d’électrification de 7%, comme la plupart des députés viennent des zones rurales, chacun a voulu que le réseau électrique aille jusqu’à son village et même jusqu’à sa ferme ; ce qui est normal. Il nous faut la pression des représentants du peuple pour que nous puissions pousser loin nos efforts pour mieux servir nos peuples »