La Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) a obtenu son récépissé définitif le mardi 24 septembre 2019 après plusieurs mois d’incertitude. Malgré la délivrance du précieux sésame, le camp Alassani Tigri et Eugène Azatassou, soutenu par certains ténors du parti, reste campé sur sa position de rejet du document au lieu de rentrer dans les rangs. Les pleurs interminables de ces leaders du parti ne changeront malheureusement rien à l’évidence.
Le parti de l’opposition la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) a obtenu son récépissé définitif. Ni les contestations encore moins les hérésies de Alassani Tigri, Eugène Azatassou et quelques leaders qui s’érigent en contestataires des récépissés provisoire et définitif délivrés au parti ne vont remettre en cause ce document du Ministère de l’intérieur. Rien ne changera, dans le fond, à part les discours politiciens qui tentent de justifier l’injustifiable. Que le congrès de la formation politique n’ait pas pu se faire dans les règles, ou que certains ténors du parti n’aient pas été associés, cela relève des questions internes du parti. L’autorité administrative n’a rien à y voir. Elle a souhaité que le parti respecte un certain nombre de formalité et le parti l’a fait. A partir de cet instant, elle a jugé sur pièces et a délivré le document sollicité par les leaders depuis des lustres. Fin de l’histoire. Les frondeurs étaient où quand ceux qu’ils qualifient aujourd’hui de traîtres ont fait ce qu’ils ont fait ? Ils ne sont pas excusables et ils n’ont même pas droit à la parole. On peut comprendre que les pseudos exilés qui ne contrôlent rien au pays soient surpris de ce qui est arrivé. On peut aussi comprendre que le leader charismatique du parti qui vit actuellement loin de ses militants ne soit pas au pays pour savoir qui fait quoi. Mais que Azatassou, Tigri et consorts, qui sont pourtant au pays, n’aient pu rien prévenir et se décident maintenant de vociférer, cela n’a pas un autre nom. C’est de l’irresponsabilité. Ils doivent, en principe, se taire car si turpitude il y avait, nul ne peut s’en prévaloir dans ce dossier. Ils se sont cassés la figure et jouent aujourd’hui à la victime. Les deux acteurs politiques du parti Fcbe et la longue liste de pseudos exilés se trouvent dans une posture suicidaire pour la formation politique et ils n’ont d’ailleurs aucune marge pour changer ce qui est fait. Leur contestation n’annulera pas le document du Ministère de l’intérieur ni ne changera les noms des membres du bureau. Surtout que la loi portant Charte des partis politiques que les députés Fcbe ont voté à l’Assemblée nationale n’a pas prévu une formule pour contester légalement le document administratif délivré par le Ministère de l’intérieur. On se demande finalement ce à quoi sert tout ce bruit Fcbe dans la République. Ce vacarme inutile de leaders politiques qui ont manqué de vigilance et qui pleurent leur naïveté. Si Fcbe était un parti sérieux, il y a longtemps que les leaders auraient pris des mesures contre ceux qu’ils accusent de traîtres. On attend de voir la suite du feuilleton. Le vœu cher est que ce parti préserve l’opinion de ce débat qui jette un profond discrédit sur le parti. Ceux qui parlaient de malaise profond n’ont pas tort. On se voit obligé de leur donner raison. Triste réalité.
Abdourhamane Touré