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Fermeture des frontières nigérianes : Le Parlement béninois indifférent

Publié le vendredi 27 septembre 2019  |  Matin libre
Siege
© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin
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Depuis plus d’un mois que le Nigeria a fermé ses frontières avec le Bénin, les réactions de plusieurs observateurs et personnalités politico-administratives, tendant à avoir une idée de ce que fait le gouvernement béninois pour remédier à cette situation, continuent de pleuvoir. Mais, rien du côté du Parlement, dont l’une des prérogatives est le contrôle de l’action du gouvernement.

Les Béninois dépendant du Nigeria souffrent le martyr. Depuis près de six semaines que ce voisin de l’Est a fermé ses frontières avec le Bénin, les choses ne marchent plus comme avant, pour cette frange de Béninois. Les vivres et produits agricoles, dorment dans les champs et demeurent invendus sur le marché. Les producteurs et transporteurs dont le principal marché d’écoulement est le Nigéria, sont au chômage. Pendant que toutes ces chaines de livraison et de production sont en berne, plusieurs réactions, propositions voire pressions, sont en train d’être faites sur le gouvernement de Patrice Talon, afin que ce dernier s’implique davantage dans la résolution de cette crise avec le Nigeria. Ceci, pour mettre fin à ce calvaire imposé aux Béninois, par l’administration Buhari. Les différentes rencontres et tête-à-tête entre Patrice Talon et son homologue du Nigéria, n’ont pour l’heure, rien apporté de nouveau, à ce chemin de croix. A cette étape où l’enjeu devient national et ne cesse de préoccuper plus d’un, aucune réaction de la part des députés. Aucune question orale, aucune interpellation de l’Exécutif de la part de cette institution de contre-pouvoir, Même pas pour demander au gouvernement, ce qu’il en est réellement. Tout porte à croire que l’actuelle mandature est totalement indifférente à cette situation, qui affecte énormément l’économie du pays, et les cultures de rente. Même si l’Assemblée nationale était déjà en vacances parlementaire lorsque cette fermeture est survenue, l’absence de toute initiative afférente à cette situation au cours de sa session extraordinaire en cours, semble montrer le niveau de dédain de ces parlementaires, vis-à-vis de leurs mandants, touchés par ce verrouillage. Si le gouvernement depuis l’avènement de cette disposition n’a daigné sortir aucun communiqué pour expliquer aux béninois l’étape ou l’évolution des négociations avec ce géant de l’Est et que le parlement qui constitue le dernier rempart pouvant donc contraindre l’Exécutif à s’expliquer, demeure aussi sans voix, à qui devront alors se référer les populations ? L’un dans l’autre, ce manque cruel de contrôle de l’action gouvernementale par ces députés de la huitième législature depuis leur installation, vient apporter du grain au moulin de ceux qui pensent que cette législature, avec sa couleur politique unique, est aux ordres de l’exécutif.

Janvier GBEDO (Coll.)
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