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Nouveau contrat avec l’Anpe : “Aspirants à l’enseignement“, des griefs contre le projet

Publié le vendredi 27 septembre 2019  |  Matin libre
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© aCotonou.com par DR
Le siege de l`gence nationale pour la promotion de l’emploi (Anpe)
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Dans sa dynamique d’améliorer la qualité de l’enseignement et surtout d’améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants vacataires, le gouvernement recrute et déploie dès lundi prochain, 15 875 aspirants au métier de l’enseignement dans les collèges. Ces derniers bénéficient d’un contrat de neuf mois dans le cadre du Programme spécial de pré-insertion dans l’enseignement. Mais déjà, des voix s’élèvent contre le projet….

Alors que cette initiative du gouvernement est saluée par des Béninois, dans le rang des enseignants vacataires désormais “aspirants“, ça grogne déjà. Si les autorités béninoises estiment sortir cette catégorie d’enseignants de la précarité en leur faisant signer un contrat de neuf (09) mois avec un salaire fixé suivant le diplôme académique ou professionnel, des enseignants déplorent toujours le fait que le gouvernement ne leur ait pas accordé un contrat de douze (12) mois sur douze. Ces derniers pourraient donc rester trois mois sans salaire après expiration de leur contrat. Un calvaire qu’ils craignent. De même, si l’augmentation des heures de vacation est saluée, les tarifs horaires sont pourtant moins avantageux qu’auparavant. En effet, selon ces derniers, ils se plaignaient d’être payés à environ 1500 francs par heure mais avec la réforme des aspirants au métier de l’enseignement, le coût de vacation par heure varie désormais de 937francs Cfa à 1313 francs Cfa selon le diplôme. Un salaire qui ne correspondrait pas à leur profil. Toute chose qui suscite de mécontentements dans le rang des concernés. Selon des informations, ils disposeraient de vingt (20) heures de cours par semaine au lieu de 8 à 9 heures par semaine par le passé. Autre point qui fâche également, le non-déploiement de tous les aspirants admis à l’issue de l’évaluation et figurant dans la base de données du gouvernement, alors que le projet concerne tous les 15 875 admis au test, selon le relevé du conseil des ministres. La question est de savoir sur quelle base ceux qui sont affectés dans les collèges l’ont été et pourquoi d’autres sont laissés sur le carreau. Pourquoi avoir lancé une seconde vague et l’avoir même étendue aux retraités et refugiés alors que les admis de la première vague n’ont pas été tous déployés? Pendant ce temps, d’autres se plaignent d’être déployés à des centaines de kilomètres de leur localité de résidence.


Tout n’est pas si mauvais…

Il faut reconnaître que le programme vient solutionner plusieurs problèmes dans le secteur éducatif. Dans la mise en œuvre de ce programme spécial, le gouvernement a tout de même satisfait à une revendication principale des vacataires : la sédentarisation. Désormais, chaque enseignant ne pourra intervenir que dans un collège public. Faut-il également le rappeler, c’est déjà un soulagement que tous ces enseignants soient recrutés désormais sur la base d’un contrat avec les avantages y afférents alors que par le passé, nombreux étaient ces enseignants qui n’avaient aucun acte les liant à leur employeur. Peu importe alors la durée du contrat, c’est un début tout au moins rassurant. Encore qu’avant cette réforme, la plupart disposaient de moins d’heures de cours et devraient courir de collèges privés en collèges privés pour se faire quelques billets. Disposer à présent davantage d’heures de vacation reste donc un acte salutaire. Appelés à prendre service dès ce lundi, 30 septembre 2019 après signature de leur contrat de travail, ces aspirants au métier de l’enseignement peuvent alors pousser un ouf de soulagement malgré tout.

Aziz BADAROU
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