Le président du Parti du renouveau démocratique (PRD) dans son discours d’ouverture à l’Université de vacances du parti ce samedi 28 septembre 2019, a invité ses militants et sympathisants à soutenir le président Patrice Talon et son gouvernement. Malgré le mépris dont sa formation politique est victime auprès des proches du pouvoir, Me Adrien Houngbédji a invité ses militants à ne renier la ligne d’Ifangni et de basculer dans cette opposition que le parti a rejetée avec force.
Cette opposition selon le président du PRD, beaucoup de militants le souhaitent de bonne foi, et les adversaires les y poussent. « C’est un piège. Ne tombons pas dans le piège », a-t-il averti avant d’inviter ses Tchoco-tchoco à garder la tête froide et maintenir le cap qu’ils se sont fixé le samedi 21 février 2014 à Ifangni.
Un soutien sans participation
A l’en croire, le soutien que le PRD apporte désormais au gouvernement sans député, sans ministre, n’est pas inédit en politique. « C’est un soutien sans participation », a réaffirmé le leader des Tchoco-tchoco exhortant les militants à continuer d’apporter au gouvernement et à Patrice Talon, leur soutien franc et loyal.
Les villes et les villages où le parti est influent, explique-t-il, ont aussi besoin de routes, de ponts, de maternité, d’écoles, de centres de santé, d’eau et d’électricité. Quelques-uns des travaux sont en cours de réalisation et personne ne peut nier, a témoigné Adrien Houngbédji soulignant que basculer dans l’opposition, c’est renoncer à tout cela.
Il s’est par ailleurs dit heureux de constater que dans les fiefs du PRD comme partout, le Bénin est en chantier.
Objectif principal : mieux-être des populations
Pour lui, être ministre ou ne pas être ministre, est aujourd’hui pour le PRD, un objectif secondaire ; l’objectif principal étant de contribuer par son positionnement, au mieux vivre et au mieux-être des populations.
Outre les routes, les ponts, l’éclairage public, les écoles, les hôpitaux… etc., les Béninois selon Adrien Houngbédji veulent aussi que leur niveau de vie soit amélioré ; « ils veulent pouvoir se nourrir sans difficulté ; se soigner, mieux que par le passé. Ils veulent un peu plus de considération, un peu plus d’humanité, un peu plus de proximité, un peu plus de partage des richesses, car les réformes faites par les hommes sont faites pour les hommes », a-t-il poursuivi.
« Notre peuple veut vivre en bonne intelligence avec son grand voisin, le NIGERIA. Notre peuple aspire à voir préserver la démocratie, les libertés, le pluralisme, les droits de l’Homme, la solidarité … etc », a ajouté le leader des ‘’Tchoco-tchoco’’.
Il n’a pas manqué de se poser quelques questions. « Cette Assemblée Nationale là, élue et installée dans les conditions qu’on sait, et où ne siègent que nos camarades députés de la mouvance, peut-elle rester pendant quatre ans, la représentation de notre peuple et de sa démocratie ? Pour soutenir le PAG, est-il indispensable que nous perdions notre identité, une identité forgée au prix de 30 années de sacrifices de nos militants ?
Réussirons-nous à sauvegarder la liberté d’opinion, la liberté de la presse, la liberté de manifestation pacifique ? », se demande l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Pour le président Adrien Houngbédji, il s’agit des questions auxquelles l’Université de Vacances est appelée à donner réponse.
Les travaux de cette université indique le président Houngbédji, doivent éclairer le bureau politique, lorsque s’ouvrira le dialogue politique annoncé par le président de la République. Il a profité de l’occasion pour féliciter et d’encourager le président Patrice Talon pour sa volonté d’organiser ce dialogue politique.
Rassurant de son entière disponibilité à participer à ce cadre de concertation, il a souhaité partager avec l’ensemble de la classe politique, ses expériences, et ses approches de solutions aux problèmes qui interpellent le Bénin.
La délivrance du certificat de conformité à plusieurs autres partis, le regain de vigueur observé depuis quelques semaines dans la presse, l’ouverture prochaine des journées de concertation avec les formations politiques, peuvent constituer, selon lui, les premiers pas d’un retour aux fondamentaux de la Conférence Nationale à laquelle sa formation politique croit fermement.