Quatre pointes d’ivoires d’éléphants dont deux grosses (coupées en deux) et deux petites pointes, le tout pesant 26,5kg. C’est le produit illicite que trois présumés trafiquants ont tenté de commercialiser à Banikoara, une ville située dans le département de l’Alibori au nord du Benin.
Ils ont été surpris en flagrant délit par une équipe mixte composée des éléments du Parc W, ceux de l’inspection forestière, la police Républicaine de Kandi avec la collaboration technique du Programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (AALF-Benin). De sources concordantes, cette arrestation qui a eu lieu dès les premières heures du vendredi 27 septembre 2019, vient à nouveau barrer la route aux individus qui menacent le patrimoine faunique de la sous-région, et confirme la volonté du gouvernement du Bénin à mettre hors d’état de nuire les ennemis de la faune.
Ces quatre pointes saisies sont synonymes de deux éléphants abattus. Or, l’éléphant est une espèce intégralement protégée et nul n’a le droit de détenir, de circuler et de commercialiser ses trophées. Au regard de la loi 2002-16 du 18 octobre 2004, ces présumés trafiquants dès que la justice va prouver leur culpabilité, vont payer une amende de 100.000F à 500.000F et/ou écoper d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans. Les activistes ont toujours souhaité qu’il y ait "Tolérance Zéro" pour les crimes environnementaux. C’est sans doute le choix de la rupture qui attache du prix aux espèces intégralement protégées comme l’éléphant qui fait partie des cinq animaux sauvages les plus recherchés dans un parc. Il faut donc une application rigoureuse des lois environnementales pour décourager les trafiquants et valoriser les ressources naturelles des aires protégées.
Il est vivement souhaité que le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable et ses structures sous tutelle fassent un suivi particulier pour ce dossier afin que ces trois présumés trafiquants soient sévèrement punis.