Saisie d’une requête déposée à son secrétariat par le conseil de Sébastien Ajavon, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a rendu le vendredi 7 décembre 2018, une décision qui engage la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Le délai fixé à l’Etat béninois par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est arrivé à expiration ce jour.
Aucune suite semble-t-il n’a été donnée par l’Etat béninois à l’injonction de la Cour africaine des droits de l’homme qui, dans une décision rendue le vendredi 7 décembre 2018, demande à l’Exécutif béninois de prendre toutes les décisions nécessaires pour annuler tous les effets de l’arrêt de la Criet (la Cour d’exception qui a condamné Ajavon à 20 ans de prison) et de lui faire rapport de sa décision dans un délai de 6 mois; un délai qui du reste est venu à expiration.
Pour rappel, l’homme d’affaires Sébastien Ajavon a saisi la juridiction africaine des droits de l’homme dans l’optique d’un dédommagement, car le mis en cause a estimé que son image a été écorchée et que ses droits de citoyen ont été violés. L’affaire était donc pendante devant la Cadhp quand la Criet s’est invitée dans le débat, en rendant son jugement qui le condamne à 20 ans de prison ferme.