Le Hadj 2019, pour avoir été émaillé d’énormes irrégularités, vient jeter du discrédit sur les réformes du gouvernement quant à son organisation. Si certains mis en cause dans ces irrégularités payent déjà pour leur forfaiture, tel n’est pas le cas chez le Ministre Aurélien Agbénonci.
En sa qualité de coordonnateur national du comité d’organisation du Hadj, Aurélien Agbénonci, porte-étendard de l’agencement de ce pèlerinage à la Mecque, a, en ce qui concerne l’édition 2019, rassuré les pèlerins et le peuple béninois à travers ses nombreuses communications et sorties, de la parfaite réussite de son organisation. Mais à l’arrivée, force est de constater que tout n’est pas rose. Il y a eu bel et bien des ratés, avec à la clé des magouilles, du rançonnement bref, de la corruption. Des conditions difficiles de transport des pèlerins pour faute de revente de plusieurs places octroyées par l’avionneur, des surfacturations des coûts d’hébergement en Arabie saoudite, des factures impayées au gouvernement de ce pays, le transport des produits prohibés découverts chez certains Béninois ; sont entre autres, les difficultés auxquelles ces pèlerins ont été confrontés lors de cette expédition. Alors qu’ils ont satisfait à toutes les conditions demandées par le ministère des affaires étrangères et le comité d’organisation de ce pèlerinage, ces candidats au Hadj, ont à cause de ces irrégularités, subi des préjudices et humiliations. Des faits, qui non seulement ont souillé l’honorabilité du Bénin, mais affecté le chef de l’Etat, Patrice Talon, vu qu’il a voulu que les choses se passent mieux sous son régime et il y a mis les moyens. Au terme d’interrogatoires avec les convoyeurs accusés de trafic de stupéfiants, retrouvés à Djeddah, dans les colis de pèlerins, certains ont fini par rejoindre la prison civile de Missérété. D’autres sont dans le collimateur de la Brigande économique et financière pour toujours répondre de leurs actes. Pendant que ces convoyeurs liment leurs dents contre les barreaux, quid du Ministre Aurélien Agbénonci. Quelle est sa part de responsabilité dans cette honte nationale, en tant qu’organisateur en chef du Hadj? Aphone depuis ces interpellations, tout porte à croire que l’homme ne se reproche rien. Des cadres de son ministère ne sont-ils pas concernés par cette affaire ? Pour n’avoir pas pris, à temps, le taureau par les cornes en commençant par faire le ménage au prime abord, Agbénonci ne se reproche-t-il rien ? Noyau dur du gouvernement, peu importe. Le Maec Agbénonci doit aussi s’expliquer.