Les polémiques autour des élections législatives du dimanche 28 Avril 2019 s’estompent progressivement cédant place aux débats sur les élections municipales, communales et locales de 2020. Dans les Etats-majors des partis politiques ayant une existence légale, on peaufine les stratégies pour la conquête des mairies. Mais de quelles chances disposent les partis satellites de la mouvance contre les deux blocs du chef de l’Etat ?
La page des élections législatives se ferment de plus en plus face à l’imminence des élections municipales, communales et locales de 2020. Si de façon peu voilée les deux blocs soutenant le président Patrice Talon à savoir « Union Progressiste » et le « Bloc Républicain » se lancent le défi de contrôler le plus grand nombre de mairies, les autres partis de la mouvance non conventionnelle que sont le parti du renouveau démocratique, le parti Moêle-Bénin, l’UDBN et la DUD n’entendent pas se faire avoir cette fois-ci. Mais quelles sont réellement leur chance pour les élections communales à venir ?
Quid de la chance de la mouvance non conventionnelle ?
Écartés des dernières élections législatives du dimanche 28 Avril 2019, les partis politiques se réclamant de la mouvance au pouvoir mais ayant gardé leur autonomie lors de la constitution des deux blocs du chef de l’Etat n’entendent pas faire piètre figure aux élections municipales, communales et locales de 2020. Désormais requinqués par leur existence légale, ils se mobilisent pour faire face sur le terrain aux deux blocs politiques représentés au parlement.
Le contexte politique actuel peut être favorable aux partis politiques comme le parti du Renouveau démocratique, du moêle-Bénin, de l’union pour le développement du Bénin Nouveau (UDBN), de la dynamique unitaire pour le Développement de l’ancien questeur Valentin Houdé. En effet, pour fragiliser l’opposition frondeuse et clore définitivement la polémique sur les dernières législatives, le régime de la rupture peut travailler à la transparence des élections à la base malgré la tâche d’huile qui entache la crédibilité de l’organe en charge de l’organisation des élections. Une bonne participation des partis politiques satellites aux deux blocs serait perçue dans l’opinion nationale et au niveau des instances internationales comme un démenti de l’image que la presse internationale a véhiculée du Bénin lors des élections législatives. Mais une possibilité pour la cena de redorer son blason maculé par la dernière sortie médiatique du président de l’Anlc.
La présidentielle de 2021 démarre aux municipales de 2020
Bien que membres de la mouvance au pouvoir, les partis du PRD, de l’UDBN, du moêl-Bénin, et de la DUD ne bénéficient pas de la totale confiance du chef de l’Etat. Le dernier faux bond de ces formations politiques à la veille de la constitution des deux blocs qui soutiennent l’action du chef de l’Etat en est pour beaucoup. L’élection présidentielle étant une consultation dont la circonscription électorale reste le territoire national, la Rupture pourrait décider de contrôler l’essentiel des mairies pour avoir une certaine influences sur les électeurs la base.
Dans cette optique, la mouvance peut jouer à maîtriser les mairies stratégiques tout en laissant quelques mairies aux autres forces de la mouvance. Dans tous les cas, les élections seront certainement inclusives. Seulement, un bon résultat obtenus par les partis politiques de la mouvance non conventionnelle ne serait qu’une confirmation du rejet par le peuple des deux blocs du président de la République. Les élections municipales se révèlent alors comme un ultime test pour le bloc républicain et l’union progressiste dont une faible performance ne saurait qu’accentuer leur absence de légitimité à l’assemblée nationale même si les eux élections ne se ressemblent pas. La Cena a donc encore un rôle décisif à jouer pour la crédibilité de ces élections municipales de 2020 en vue d’éviter des protestations dans le rang des partis politiques de la mouvance non conventionnelle.