Elle n’est plus passive. Depuis quelques jours, la police républicaine fait parler d’elle. Ses éléments, gonflés à bloc, investissent le terrain avec des résultats probants. Après la parenthèse du laisser-faire, les forces de sécurité publique sont revenues à de meilleurs sentiments. Du coup, les braqueurs qui se croyaient en territoire conquis pendant de longs mois commencent par perdre des plumes. Il n’y a pas si longtemps, ils semaient la terreur de jour comme de nuit. Déposséder les citoyens de leurs engins était devenu leur exercice favori. L’éclat des forfaits était prononcé s’ils se soldent par des atteintes à l’intégrité physique des victimes. Hélas, certains qui ont eu le malheur de croiser leur chemin y ont laissé la vie. Les populations qui avaient la désagréable impression d’être livrées à elles-mêmes subissaient dans la crainte et la douleur le diktat des hors-la-loi. Même les voyageurs, cible privilégiée se rendaient d’un point à l’autre avec la peur au ventre.
Défiée dans son amour propre, la police républicaine a fini par réagir. Soumaïla Yaya, contrôleur général de police, par ailleurs directeur général de la police républicaine a pris les choses en main. Sous son instigation, les différentes unités de police ont été mises à la trousse des divorcés sociaux. Avec la réactivation des renseignements, les premiers résultats, du reste satisfaisants, ont commencé à tomber. Dans la partie méridionale du pays, des arrestations multiples de présumés braqueurs ont été portées à l’attention de l’opinion. Cueillis par surprise, d’autres qui ont voulu résister en ouvrant le feu sont tombés sous les balles de la police républicaine. Cette hyper activité des flics notée ces derniers temps est de nature à rassurer les populations. Il fallait ce réveil pour que la quiétude s’installe tant soit peu dans la Cité. Il fut tardif, mais il est salutaire. Désormais, la police veille.
Ce n’est déjà pas facile par les temps qui courent de trouver son bonheur. Et s’il faut laisser des individus sans foi ni loi subtiliser, du jour au lendemain, au moyen de la violence des biens acquis au prix de durs labeurs, la peine des populations serait encore plus grande. La mission de la police est de déployer le dispositif nécessaire pour prévenir et empêcher les cas de braquage et/ou de cambriolage. Si en dépit de ces mesures dissuasives, les braqueurs avec leur intelligence malicieuse arrivent à commettre leurs forfaits, il est de la responsabilité des forces de sécurité de les débusquer où qu’ils se trouvent. La passivité généralisée qui était de mise dans les rangs des hommes en uniforme laissait le champ libre aux divorcés sociaux. En aucun cas, des citoyens qui s’échinent à gagner honnêtement leur vie et qui se saignent pour payer des impôts ne méritent d’être jetés en pâture aux amoureux du gain facile.
Maintenant que la police a décidé de prendre ses responsabilités, il faut souhaiter que ses éléments soient toujours aussi prompts à réagir. Pour ce faire, il est important qu’ils soient motivés quant à leurs traitements et primes. En plus, les recyclages ne doivent pas manquer sur toute l’étendue du territoire national. Un policier initialement formé a besoin de cours et d’exercices de mise à niveau à échéances régulières. Pour couronner le tout, l’application des avancements tels que prévus par les textes est à souhaiter. Au-delà du salaire et des primes, c’est un élément fondamental qui pèse dans la motivation. La quête de la sécurité est perpétuelle. Pour réussir sur la durée à maintenir un état de quiétude dans la Cité, l’idéal est de prendre de l’avance sur les malfrats en anticipant sur leurs intentions. Cela passe nécessairement par le renseignement.