Alors que de nombreux Béninois pariaient déjà sur le report des élections locales, communales et municipales de 2013, le Chef de l’Etat avait dans un discours solennel le 28 décembre 2012 pris le contre-pied de l’idée. « L’année 2013 sera déterminante dans le cadre des consultations électorales…
Je voudrais saisir la présente occasion pour inviter tous les acteurs à s’impliquer davantage dans les différentes étapes de l’organisation de ces échéances électorales afin qu’elles se tiennent à bonne date », avait en effet lancé le président Yayi Boni dans le message sur l’état de la Nation adressé au peuple béninois devant les députés. Il affichait ainsi sa détermination à organiser le scrutin dans un délai normal (mars ou avril). Mais face au grand retard qu’accuse le processus électoral, notamment la mise en place du cadre légal et la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), le Chef de l’Etat n’a plus le choix, il doit se raviser. Plusieurs députés, y compris ceux de la majorité présidentielle ont confirmé la nécessité de ce report. Pour eux, les défis à relever au Parlement pour des élections sans contestations sont encore énormes. Ce sont des réalités qui poussent à soutenir que le président Yayi Boni est pris au piège de ses engagements. « Le président a pris des risques. Il doit revenir sur sa décision », ont confié les élus du peuple.
