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Relance du dialogue politique : Impliquer Yayi et Soglo pour sa réussite

Publié le vendredi 4 octobre 2019  |  Fraternité
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© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Les forces politiques de l’opposition ont décidé de se constituer une liste unique pour affronter les législatives d’Avril 2019
Cotonou le 16 janvier 2019. Les forces politiques de l’opposition ont décidé de se constituer une liste unique pour affronter les législatives d’Avril 2019
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Après plusieurs semaines de trêve, le dialogue politique reprend de plus bel. Cette fois, les choses semblent un peu plus sérieuses. Patrice Talon en personne a décidé de reprendre les choses en mains. Après son appel à la décrispation intervenu le 20 mai, juste au lendemain de l’installation de la 8ème législature, il a pris le taureau par les cornes. Certes, une précédente concertation a eu lieu sous sa présidence il y a peu. Dans la foulée, plusieurs partis à savoir la Dynamique unitaire pour la démocratie et le développement (Dud), l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) et les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), écartés des législatives d’avril 2019 pour défaut de conformité à la charte des partis politiques ont obtenu enfin le fameux veto du ministère de l’Intérieur. Ce qui porte à huit (8), le nombre de formations politiques officiellement reconnues. C’est donc les représentants de ces creusets qui sont invités à échanger dans le cadre du dialogue politique le 10 octobre prochain dans le but de trouver une solution visant à taire les rancœurs afin que soit fermée la page de ces élections à polémique.

Le nœud de la crise
Belle initiative en somme ! Certes, des partis politiques et pas des moindres ont payé le prix fort de la réforme du système partisan. Il est venu le moment de recoller les morceaux. Au-delà des partis d’opposition pour la plupart qui n’ont pu participer aux dernières consultations électorales, si cette situation a pris une ampleur dramatique, c’est bien à cause de l’opposition farouche menée de front par les deux anciens chefs d’Etat. Nicéphore Soglo et Boni Yayi qui continuent de bénéficier d’un important capital sympathie auprès des Béninois. Il a suffi qu’ils montent au créneau, ensemble ou en solitaire, pour désavouer l’exclusion de l’opposition de ces législatives pour que l’adrénaline monte. La mémorable descente au marché Dantokpa, les discours virulents prononcés au siège dit de la résistance, les événements malheureux des 1er et 2 mai qui ont embrasé le quartier Cadjèhoun sis en plein cœur de la ville et enfin la mise en « résidence surveillée » de Boni Yayi pendant plusieurs semaines ont alimenté la polémique à des proportions alarmantes. Aucun de ces deux hommes qui ont dirigé le Bénin avant Patrice Talon ne partage sa vision de la réforme du système partisan. S’ils ne s’y étaient pas opposés dans les conditions et avec l’énergie que l’on sait, l’opposition n’aurait pas réussi à montrer ses muscles.
Maintenant qu’est venue l’heure du dialogue en vue du consensus, quelle sera la part de ces deux leaders ? Boni Yayi profitera sans doute de l’invitation adressée à son parti pour formuler ses exigences au cours de ces assises. Là encore, il faudrait qu’il réussisse à calmer les ardeurs dans son propre camp. Même dans cette hypothèse, la participation des Fcbe à ce forum politique ne pèserait pas autant que sa propre personne. Mieux, une issue consensuelle de ce dialogue peut être remise en cause si Nicéphore Soglo et Boni Yayi ne partagent pas les conclusions qui en seront issues.

Impliquer Soglo et Yayi


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Relance du dialogue politique : Impliquer Yayi et Soglo pour sa réussite
Moïse DOSSOUMOU 4 octobre 2019

Après plusieurs semaines de trêve, le dialogue politique reprend de plus bel. Cette fois, les choses semblent un peu plus sérieuses. Patrice Talon en personne a décidé de reprendre les choses en mains. Après son appel à la décrispation intervenu le 20 mai, juste au lendemain de l’installation de la 8ème législature, il a pris le taureau par les cornes. Certes, une précédente concertation a eu lieu sous sa présidence il y a peu. Dans la foulée, plusieurs partis à savoir la Dynamique unitaire pour la démocratie et le développement (Dud), l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) et les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), écartés des législatives d’avril 2019 pour défaut de conformité à la charte des partis politiques ont obtenu enfin le fameux veto du ministère de l’Intérieur. Ce qui porte à huit (8), le nombre de formations politiques officiellement reconnues. C’est donc les représentants de ces creusets qui sont invités à échanger dans le cadre du dialogue politique le 10 octobre prochain dans le but de trouver une solution visant à taire les rancœurs afin que soit fermée la page de ces élections à polémique.

Le nœud de la crise
Belle initiative en somme ! Certes, des partis politiques et pas des moindres ont payé le prix fort de la réforme du système partisan. Il est venu le moment de recoller les morceaux. Au-delà des partis d’opposition pour la plupart qui n’ont pu participer aux dernières consultations électorales, si cette situation a pris une ampleur dramatique, c’est bien à cause de l’opposition farouche menée de front par les deux anciens chefs d’Etat. Nicéphore Soglo et Boni Yayi qui continuent de bénéficier d’un important capital sympathie auprès des Béninois. Il a suffi qu’ils montent au créneau, ensemble ou en solitaire, pour désavouer l’exclusion de l’opposition de ces législatives pour que l’adrénaline monte. La mémorable descente au marché Dantokpa, les discours virulents prononcés au siège dit de la résistance, les événements malheureux des 1er et 2 mai qui ont embrasé le quartier Cadjèhoun sis en plein cœur de la ville et enfin la mise en « résidence surveillée » de Boni Yayi pendant plusieurs semaines ont alimenté la polémique à des proportions alarmantes. Aucun de ces deux hommes qui ont dirigé le Bénin avant Patrice Talon ne partage sa vision de la réforme du système partisan. S’ils ne s’y étaient pas opposés dans les conditions et avec l’énergie que l’on sait, l’opposition n’aurait pas réussi à montrer ses muscles.
Maintenant qu’est venue l’heure du dialogue en vue du consensus, quelle sera la part de ces deux leaders ? Boni Yayi profitera sans doute de l’invitation adressée à son parti pour formuler ses exigences au cours de ces assises. Là encore, il faudrait qu’il réussisse à calmer les ardeurs dans son propre camp. Même dans cette hypothèse, la participation des Fcbe à ce forum politique ne pèserait pas autant que sa propre personne. Mieux, une issue consensuelle de ce dialogue peut être remise en cause si Nicéphore Soglo et Boni Yayi ne partagent pas les conclusions qui en seront issues.

Impliquer Soglo et Yayi

A eux seuls, ils sont capables de déplacer des foules. Leur charisme et le don de communication dont ils font montre suffisent pour rabattre toutes les cartes. En effet, l’un et l’autre savent parler aux Béninois. Minimiser leur capacité de « nuisance » serait suicidaire dans cette quête de la décrispation politique. Patrice Talon a-t-il promis recevoir ses illustres prédécesseurs dans un cadre plus solennel après les échanges avec la classe politique ? Si tel n’est pas le cas, c’est le moment d’y songer. Ce dialogue politique est censé régler une fois pour de bon les questions qui fâchent. Pour ce faire, tous les acteurs clés sont censés y prendre part. Plus que quiconque, Patrice Talon a besoin d’un climat de paix pour égrener en toute sérénité les mois qui le séparent de la fin de son quinquennat. Vu la hargne avec laquelle ses deux prédécesseurs l’ont combattu, il serait risqué de ne pas les associer au dialogue en préparation. L’essentiel est que la perche soit tendue à Nicéphore Soglo et Boni Yayi avec la considération dûe à leur rang. A leur tour, ils ne manqueront pas de la saisir. Eux aussi ont besoin de paix et non d’affrontement. Tous ont laissé des plumes dans cette « guerre » contre Patrice Talon. L’heure de la réconciliation pourrait sonner pour ces trois leaders, à condition que celui qui est aux commandes de l’Etat fasse le geste qu’il faut. A tous les coups, un dialogue politique sans Soglo et Yayi ne donnera pas le résultat escompté.

COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE A PROPOS DU DIALOGUE POLITIQUE
Conformément aux annonces qu’il a faites les 20 mai et 15 juillet 2019, le Président de la République invite les partis ci-dessous cités à prendre part au Dialogue Politique qui se tiendra au Palais des Congrès de Cotonou du jeudi 10 au samedi 12 octobre 2019. Il s’agit de :
- Union Progressiste (UP)
- Bloc Républicain (BR)
- Parti du Renouveau Démocratique (PRD)
- Mouvement des Elites Engagées pour l’Emancipation du Bénin (MOELE-BENIN)
- Force Cauri pour le Développement du Bénin (FCDB)
- Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN)
- Dynamique Unitaire pour la Démocratie et le Développement (DUD)
- Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE)
- Parti la Flamme Renouvelée (PFR).
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