Il y a quelques jours, à la suite de la double bourde de l’honorable Wallis Zoumarou du parti Bloc républicain, en quelques semaines, et au même moment que le professeur Arifari Bako du même parti, qui s’exclame dans la foulée en ces termes: «en tout cas nous sommes mal élus», le député Rachidi Gbadamassi a affirmé circonstanciellement, que son soutien pour la rupture est sans conviction mais s’opère juste par solidarité, en plein cœur du parlement et dans un débat général avec son manteau de mouvancier bon teint.
On en était là, on se demandait la mouche qui a dû le piquer, lorsque, subitement, il réapparait au cœur d’une polémique dans la commune d’Aplahoué. Avec des menaces à peine voilées â l’endroit du préfet du département du Couffo, qui s’obstine à fouler aux pieds les décisions juridiquement irréversibles de la Cour suprême dans la crise qui secoue le conseil communal d’Aplahoué depuis plusieurs années.
Aux dernières nouvelles, on apprend que c’est le nouveau patron du Bloc Républicain, le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané sous la couverture du parti, qui a instruit Gbadammasi secrétaire national des questions des élections à la base, avec une forte délégation, à aller s’enquérir du dossier qui fait si tant couler salive et encre.
La mission de l’honorable Gbadammassi était-elle d’intimer presque l’ordre au préfet qui, il faut le regretter, exagère un peu? Je ne le sais pas trop.
Est-ce son droit ou le droit de son parti d’arrêter le piétinement et la provocation? Je ne le sais que trop.
Mais dans le prolongement de ses affirmations au parlement, dans une analyse approfondie, est-ce que l’attitude de l’honorable Gbadamassi ne laisse pas paraître l’exécution d’un plan bien orchestré de bourde contre la Rupture? Attendons de voir.
Pour l’instant ce qui est clair, c’est que Casimir Sossou dont le Bloc républicain prend courageusement la défense est en duel fratricide avec Bruno Amoussou, et que donc le Bloc Républicain est en guerre contre l’Union Progressiste.
Par ailleurs, celui qui affronte le préfet n’affronte t-il pas involontairement l’Etat pour faire dans l’euphémisme?
Et le député de la mouvance présidentielle qui ose cela, à défaut d’affronter l’Etat ne prend-t-il pas progressivement sa liberté de choix et d’expression?
Pour ce qu’on peut en déduire des nouvelles relations entre le BR et l’UP, on en reparlera.
Pour l’heure,
on peut dire que le damier politique national promet des chamboulements.