Enième tentative. Le gouvernement a décidé de nommer un administrateur provisoire à la tête de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop). Selon le compte rendu fait par le ministre de la communication, Alain Orounla ce mercredi 9 octobre 2019, l’administrateur aura entre autres pour mission, d’établir un état des lieux assorti d’une feuille de route, sous la direction d’un comité de suivi, chargé de sa bonne application.
Cette décision du conseil des ministres sonne une ultime approche de solution pour sauver ce qui reste de cette entreprise étatique. Au dire de Alain Orounla, au terme des travaux de l’administrateur provisoire et de son comité de suivi, plusieurs options pourraient s’offrir au gouvernement. Ainsi par exemple, il peut s’agir du détachement de certains services dont la distribution. En tout cas, si les choses restaient en l’état, c’en serait définitivement fini de la Sonacop.
« Depuis plusieurs années, la société est confrontée à de réelles difficultés d’exploitation qui hypothèquent son fonctionnement et perturbent le marché de fourniture de carburant aux consommateurs. Au fil du temps, les différents plans de restructuration mis en œuvre n’ont pas permis de redresser la situation afin de faire jouer à la société son rôle de premier plan dans le secteur… », a expliqué le ministre Alain Orounla avant d’ajouter que l’entreprise connaît des pertes récurrentes qui compromettent dangereusement son avenir. Une situation qui appelle de la part de l’Etat, des mesures hardies au regard du caractère stratégique du secteur des hydrocarbures et de l’obligation d’y assurer le service public. D’où, le recours à un administrateur provisoire. Vivement que les fruits tiennent la promesse des fleurs.