L’Observatoire de déontologie et de l’éthique dans les médias (Odem), a tenu hier mercredi, 9 octobre 2019, à son siège à Cotonou, un point de presse sanctionné par la présentation du premier rendu de décisions de sa huitième mandature. Une présentation au cours de laquelle, l’organe d’autorégulation des médias a fait part des condamnations qu’il a prononcées à l’encontre de certains Quotiens béninois, pour méconnaissance des textes qui régissent la corporation.
Elles sont au nombre de trois, les décisions rendues par l’Odem, blâmant ainsi les journaux incriminés. Selon Marcel Zoumènou, secrétaire général de l’Observatoire, la première concerne le Quotidien l’Evènement du jour qui, à l’en croire, est condamné pour avoir plagié un article de presse, sans le référencer. En ce qui concerne la deuxième décision, elle interpelle les journaux l’Option quotidien, le Routier et le Leader du jour. Lesquels journaux toujours selon ses dires, ont publié des informations tendancieuses, diffamatoires et injurieuses ; relatives au Conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel du Bénin (Cnpa) et ce, sans aucun recoupement au préalable. Quant à la dernière décision, Marcel Zoumènou relève qu’elle concerne le journal l’Indépendant, qui dans sa parution du lundi 12 aout 2019, a consacré une manchette injurieuse et diffamatoire à l’encontre de l’ancien président Boni Yayi. A l’instar des deux premières décisions qui résultent de différentes saisines, il affirme que la dernière est par contre, une auto-saisine de l’Odem lui-même qui à travers donc ce rendu, condamne ces journaux, pour méconnaissance et violation des différents textes, qui régissent l’organisation et le fonctionnement de la presse, au Bénin. Une situation que le président de l’Odem, également présent à cette séance au même titre que d’autres membres de son bureau, a formellement condamnée. A l’entendre, même s’il faut féliciter certains organes et professionnels des médias pour leur professionnalisme, il estime quand-même que le secteur de la presse au Bénin est toujours gangréné par des pratiques peu orthodoxes, voire désobligeantes. Ainsi, Eric Sounouvi à travers ses explications, fait allégeance au phénomène de titres siamois qui pour lui, caractérise l’amateurisme et le manque de rigueur, au niveau des organes de presse qui s’adonnent à ce fait. Il a aussi condamné entre autres dérives, l’absence d’espace de contradiction, la publication d’images obscènes et macabres, les titres tendancieuses sans contenus réels ; qui pour lui sont devenus la tasse de thé de certains journaux, surtout les médias en ligne. « L’un dans l’autre, c’est des erreurs graves qui portent atteinte à la profession et qui n’honorent pas notre pays. C’est pour ça que l’Odem prévoit dans toutes les 77 communes du Bénin, une tournée de vulgarisation et de sensibilisation sur ces textes et aussi sur le code du numérique, dans notre pays », a-t-il laissé entendre.