Le président béninois Patrice Talon a procédé jeudi à Cotonou, à l'ouverture des travaux du dialogue politique national, destiné à chercher des pistes de solutions aux questions relatives à la révision des lois électorales, notamment de la charte des partis politiques et du code électoral, matière à polémique, suite à une crise sociopolitique dans le pays.
"Le dialogue politique auquel je vous convie trouve sa justification dans la volonté de notre peuple de voir ses acteurs politiques se hisser à la hauteur des défis qu'imposent la construction de l'Etat et la consolidation de la nation. Il s'inscrit dans mon souci permanent d'associer les acteurs politiques à la recherche des compromis aux questions politiques essentielles, notamment électorales, dont la résolution est indispensable à notre cohésion et à notre marche vers le progrès", a-t-il déclaré.
S'exprimant à l'ouverture de cette concertation politique nationale qui a réunis une centaine de délégués des neuf partis invités, le président Talon, a estimé que pour mettre fin à des pratiques qui retardent le développement du pays et créer les conditions de la prospérité en vue d'offrir de meilleures conditions de vie aux populations, le pays a besoin de réformes d'envergure, telle que la réforme du système partisan.
"Le système partisan tel qu'institué, perçu et pratiqué depuis 1991, ne fournit pas toujours les moyens politiques de résilience aux défis institutionnels, économiques et socio-politiques. Il peine surtout à mobiliser durablement en nombre suffisant dans des ensembles homogènes, les ressources politiques qualitatives nécessaires à la performance de l'Etat dans la réalisation de ses missions essentielles", a-t-il indiqué.
Cependant, selon une déclaration lue ce même jour à Cotonou par l'ancien chef de l'Etat béninois, Nicéphore Soglo, président des "Forces politiques de la résistance", un dialogue politique qui exclut des partis politiques de l'opposition n'est pas "consensuel et vidé de tout son sens".