Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Bénin-8ème édition de la Jifi: Véronique Tognifodé appelle au respect des droits des filles

Publié le vendredi 11 octobre 2019  |  Beninwebtv
Bénin-8ème
© Autre presse par DR
Bénin-8ème édition de la Jifi: Véronique Tognifodé appelle au respect des droits des filles
Comment


A l’instar de la communauté internationale, le Bénin célèbre ce vendredi 11 octobre 2019, la Journée Internationale de la Fille (Jifi). A la veille de cette célébration, la Ministre des affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifidé Méwanou s’est adressée à la Nation.

Dans son message, la Ministre des affaires sociales Véronique Tognifodé rappelle que, partout dans le monde, les filles doivent faire face à des adversités qui entravent leur éducation, leur formation et leur entrée dans le monde du travail. Elles ont, regrette-t-elle, peu accès à l’information, à la technologie des communications et aux ressources, comme Internet, pour lesquels l’indice mondial des disparités entre hommes et femmes ne fait qu’augmenter. Pourtant, souligne la Ministre, les filles persistent dans leur volonté de succès. Elles innovent pour relever les défis à l’échelle planétaire, elles défendent la paix et les causes environnementales, elles se mobilisent et élèvent la voix contre la violence. Mieux, elles se préparent à l’exercice du pouvoir en se présentant aux élections.

Par ailleurs, elle invite toutes les autorités à divers niveaux au respect et à l’application rigoureuse des droits des filles. “C’est un défi à relever car nous ne saurons continuer à briser l’avenir des filles au nom de la tradition et des interprétations erronées de nos grands livres saints“, a-t-elle insisté.


Message du Ministre des affaires sociales et de la microfinance

Béninoises et béninois
Chers compatriotes

Demain, 11 octobre 2019, le Bénin à l’instar de la communauté internationale va célébrer la Journée Internationale de la Fille. Cette journée retenue par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans sa résolution 66/170 datant de 2011, vise la reconnaissance des droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde. Cette Journée promeut également l’autonomisation des filles et l’exercice de leurs droits fondamentaux.
Le thème choisi sur le plan international pour l’édition 2019 est : « Avec elle : encourager l’instruction et la qualification professionnelle des filles ».

En effet, partout dans le monde, les filles doivent faire face à des adversités qui entravent leur éducation, leur formation et leur entrée dans le monde du travail. Elles ont peu accès à l’information, à la technologie des communications et aux ressources, comme Internet, pour lesquels l’indice mondial des disparités entre hommes et femmes ne fait qu’augmenter.
Un quart des jeunes, dont la plupart sont des filles, n’ont pas d’emploi, ne reçoivent pas d’éducation et ne suivent aucune formation.
Rien que pour 2019, dans les régions en développement, 12 millions de filles de moins de 18 ans seront mariées et 21 millions de filles âgées de 15 à 19 ans tomberont enceintes.
Pourtant les filles persistent dans leur volonté de succès. Elles innovent pour relever les défis à l’échelle planétaire, elles défendent la paix et les causes environnementales, elles se mobilisent et élèvent la voix contre la violence. Elles se préparent à l’exercice du pouvoir en se présentant aux élections.
Au Bénin, une étude de 2015 sur le comportement, les attitudes et les pratiques violentes sur les enfants, menée par mon département ministériel avec le soutien de *l’UNICEF,* montre que le mariage des jeunes filles mineures est une pratique communément acceptée. Ainsi, près d’une fille sur dix est mariée avant 15 ans, et plus de trois sur dix avant 18 ans.
Ces mariages forcés ou précoces ont un impact conséquent sur l’accès à l’éducation. Ainsi, au primaire, une quasi-parité existe entre les garçons et les filles. Puis un écart se creuse au fil de la scolarité : sur 100 000 habitants, 1 700 garçons font aujourd’hui des études supérieures, contre seulement 630 filles. Dans le domaine de l’emploi au Bénin, les filles sont nombreuses dans le travail indépendant *(86,4%) et 92,7%* des activités féminines relèvent du secteur informel. En conséquence, les filles font face à des défis spécifiques en ce qui concerne leur évolution socio-économique en raison de leur sexe.
Le thème de la 8ème édition de la Journée Internationale de la Fille (JIFI) nous exhorte par ailleurs à évaluer nos traditions en vue de les arrimer au développement que nous souhaitons ; et à mettre en place des dispositifs efficaces susceptibles d’améliorer leurs conditions d’accès à des opportunités de développement.
C’est justement ce à quoi s’attèle chaque jour, et ce depuis 2016, le Gouvernement du Président Patrice TALON à travers les multiples réformes opérées entre autres dans le secteur de l’éducation, partant du primaire au supérieur en passant par l’enseignement secondaire, la formation technique et professionnelle.
Mesdames et Messieurs,
C’est aussi le moment de dire toute notre reconnaissance à tous nos Partenaires Techniques et Financiers qui œuvrent à nos côtés pour le bien-être des enfants en particulier les filles.

Je lance un appel à toutes les autorités à divers niveaux qui doivent rester garants des textes de la République en veillant à leur respect et leur application rigoureuse. C’est un défi à relever car nous ne saurons continuer à briser l’avenir des filles au nom de la tradition et des interprétations erronées de nos grands livres saints.

C’est seulement à ces conditions que nous pouvons garantir l’avenir de nos enfants en général et des filles en particulier et relever les défis qui s’imposent à elles.

Je reste convaincue que, en coordonnant nos interventions, nous relèverons ces défis afin que les statistiques soient meilleures d’ici à la prochaine édition de la JIFI. Vive la Journée Internationale de la Fille !
Vives les filles béninoises !

Ensemble pour un Bénin digne des enfants !

Je vous remercie.
Commentaires