Un béninois sort, un autre rentre. C’est du moins ce qu’il convient de retenir du changement fait à la tête du Conseil présidentiel pour l’Afrique (Cpa) d’Emmanuel Macron. En effet, dirigé depuis fin mars dernier par l’ancien ambassadeur du Bénin près la France, Jules Armand Aniambossou, le Conseil présidentiel pour l’Afrique sera désormais coordonné par un autre béninois, Wilfrid Lauriano do Rego. Selon des sources proches au palais de l’Elysée, le poste était vacant depuis la nomination de « Jaa », ami de longue date du chef de l’État, au poste d’ambassadeur de France en Ouganda. A 59 ans, Wilfrid Lauriano do Rego est consultant et membre du conseil d’administration de Kpmg France. Spécialisé dans le domaine des énergies renouvelables, ce diplômé de l’université de Dakar et de l’Escp a fait carrière dans le conseil en fusion-acquisition, en particulier dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures. Sa nomination a été officialisée ce jeudi après-midi, à l’occasion de la grande rencontre avec les diasporas africaines organisée à l’Élysée par Emmanuel Macron en présence de son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo.
Dans son sillage, cinq nouveaux membres intègrent le Cpa, dont le président souhaite qu’il joue un rôle accru auprès des diasporas africaines de France. Outre ce nouveau coordonnateur, cinq nouveaux membres font leur entrée au Cpa. Il s’agit d’Aché Coelo, sociologue et réalisatrice franco-tchadienne de 33 ans, de Mbaye Diallo, professeur des universités sénégalais de 38 ans, de Patrick Fandio, journaliste d’origine camerounaise de 44 ans, de Florelle Manda, journaliste d’origine congolaise et sénégalaise de 39 ans, et de Bourry Ndao, entrepreneuse sénégalaise de 41 ans. Ils remplaceront Elisabeth Gomis et Karim Sy, appelés respectivement à de nouvelles fonctions au sein de la saison culturelle « Africa 2020 » et de l’initiative « Digital Africa ». L’objectif de ce remaniement au sein du Cpa est de servir l’ambition d’Emmanuel Macron de s’appuyer davantage sur les diasporas africaines pour construire une « nouvelle relation » entre la France et les pays africains. « Le Cpa a été créé pour concevoir et mettre en œuvre le discours de Ouagadougou en 2017. Cela reste un enjeu central, mais nous souhaitons aussi construire une relation privilégiée avec les diasporas établies en France », explique-t-on à l’Élysée. Cette reconfiguration du Cpa intervient à un moment où la France se prépare pour accueillir en en 2020 : le sommet Afrique-France, qui se tiendra en juin à Paris et Bordeaux, et la saison des cultures africaines « Africa 2020 », qui aura lieu de juin à décembre à travers tout le territoire français.