Pari gagné. Sur 9 partis politiques conviés par le chef de l’Etat à un dialogue politique, 8 ont répondu favorablement. Contrairement aux supputations çà et là, la majeure partie des acteurs attendus ont pris la mesure de l’enjeu.
A l’arrivée, Abraham Zinzindohoué a conduit la délégation de l’Union progressiste (Up) ; Jean-Michel Abimbola celle du Bloc républicain (Br) ; Charlemagne Honfo, le Parti du renouveau démocratique (Prd) ; Céphise Beo Aguiar, le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin) ; Cyrille Djikui, l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) ; Soumanou Toléba, la Force cauri pour le développement du Bénin (Fcdb) ; Théophile Yarou, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et Gilbert Eda, le Parti la flamme renouvelée (Pfr).
Seul le parti Dynamique unitaire pour la démocratie et le développement (Dud) de l’ex-député, Valentin Aditi Houdé a manqué à l’appel. En tout cas, les participants sont pleinement conscients des espoirs placés en ces assises pour une décrispation totale de la tension politique et pour une consolidation de l’unité nationale, un vœu exprimé par le chef de l’Etat.
« Nous allons consacrer ces 3 jours à essayer de voir que faire pour améliorer et renforcer la prépondérance du parti politique dans le jeu politique. C’est vrai que certaines dispositions de la loi sont difficiles. Nous ferons des recommandations au chef de l’Etat qui trouvera dans le fort intérieur de sa conscience et de ses moyens et avec les institutions les ressources pour régler ces problèmes », a déclaré l’honorable Augustin Ahouanvoèbla, membre du Bloc républicain. Pour le secrétaire exécutif national des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), l’organisation de ces assises témoigne de ce que : « le chef de l’Etat est à l’écoute des composantes de la Nation ». En prenant part à ces assises, les cauris entendent aussi exprimer leurs frustrations et poser des exigences. « Nous avons exigé que pour détendre l’atmosphère, il faut qu’on puisse libérer les prisonniers politiques. C’est une préoccupation majeure. Il faut que nous venions dire clairement que nous ne sommes pas d’accord avec la manière de de gérer le pays surtout sur le plan politique », a déclaré Paul Hounkpè.
A chacun donc ses attentes et c’est tout le mérite de ce dialogue qui s’annonce palpitant. Pourvu qu’au terme des échanges samedi prochain, le peuple béninois sorte vainqueur. Ainsi, nous pourrons peut-être dire comme à la conférence nationale de février 1990, que ‘’Nous avons vaincu la fatalité’’.