Plus d’une trentaine de femmes agricultrices du Zou, bénéficiaires du projet «Femmes et paysans ouest africains contre la pauvreté», initié par le Réseau des organisations paysannes de l’Afrique (ROPPA) et le bureau sous-régional Afrique de l’Ouest de Wildaf, examinent depuis hier lundi 18 novembre à Cotonou, les actions qu’elles ont menées à mi-parcours. Elles apprécieront également les résultats qui ont été atteints par rapport à l’objectif fixé.
Par Hyacinthe A. KOUDHOROT
Financé par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas à travers le Fonds pour le leadership des femmes (FLOW) dans cinq pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Bénin, le projet «Femmes et paysans ouest africains contre la pauvreté» a démarré ses activités, il y a bientôt deux ans.
Il vise la réduction de la pauvreté à travers un soutien qui doit permettre aux femmes rurales de mieux s’organiser afin de profiter au même titre que les hommes, de leurs droits économiques, sociaux et politiques.
A l’ouverture de la rencontre qui a réuni les acteurs et responsables décentralisés de Wildaf, les représentants des ministères de la Famille et de l’Agriculture, ont tous loué le projet qui, selon eux, a impacté la situation des femmes bénéficiaires.
Pour Fernande Affolabi, représentante de la Plate-forme nationale des Organisations paysannes et des productrices agricoles du Bénin (PNOPPA-Bénin), cette rencontre de trois jours vise à créer davantage une synergie d’actions entre les acteurs du projet. Elle les aidera à réfléchir et à trouver des solutions aux difficultés rencontrées dans la mise en œuvre dudit projet.
Abondant dans le même sens, la coordonatrice de WILDAF/Bénin, Geneviève Boko Nadjo, a indiqué qu’il s’agira de faire une auto-évaluation, afin de capitaliser les acquis et de dégager des perspectives pour un meilleur résultat.
Selon elle, il ne saurait avoir de développement sans la prise en compte de la question des droits de la femme.
C’est la raison pour laquelle, a expliqué Mathilde Santanna Atton, chargée du Programme associé WILDAF-Bureau sous régional Afrique de l’Ouest, cette rencontre revêt une importance capitale pour les femmes.
A l’en croire, elle se tient à un moment où le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas à travers le FLOW vient d’accorder au ROPPA, un fonds additionnel parallèle d’un an pour innover dans les actions pouvant contribuer à maximiser les chances de réussite et de pérennisation des impacts du projet.
La réduction de la pauvreté en milieu rural a été depuis toujours, au centre des préoccupations du gouvernement béninois, a assuré Florent Aguessy, représentant le ministre de l’Agriculture.
Il n’est donc pas superflu, selon lui, de saluer l’initiative de WILDAF-Bénin qui, dans le cadre d’un précédent projet, a formé des femmes agricultrices sur leurs droits et les a renforcées afin qu’elles œuvrent pour la promotion des droits des femmes rurales dans leurs localités.
Aussi, a-t-il ajouté que son ministère se réjouit de compter sur cet appui de WILDAF, à travers sa contribution par les activités d’envergure à œuvrer pour un monde meilleur, où les plus pauvres auront les moyens de mener une vie décente. Voilà pourquoi, il a souhaité que cet engagement ne s’arrête pas à ce projet, mais continue son œuvre en faveur de l’effectivité de l’application des textes de lois, grâce aux actions de sensibilisation et d’éducation des populations....
