Le 2ème congrès de Santé mentale de Cotonou s’est ouvert ce lundi, à l’Institut des Sciences Biomédicales appliquées (ISBA) sous la houlette du Prof. Bienvenu Koudjo, directeur du cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, avec au centre des débats la santé mentale en lien avec les pratiques traditionnelles et modernes.
Ouvert hier lundi sous le thème : « Santé, Tradition et Modernité », le 2ème congrès de Santé mentale de Cotonou a connu la participation effective de plusieurs sachants pluridisciplinaires venus d’horizons divers, vu l’importance et la pertinence du thème autour duquel se dérouleront les travaux de ce congrès. Dans ses mots de bienvenue, la vice-doyenne de la Faculté des Sciences de Santé (FSS) et présidente du comité d’organisation des assises, Professeur Josiane Houngbé Ezin, a tenu à rappeler à l’assistance que l’édition de cette année se positionne comme un creuset pour toutes les spécialités de la santé vu que celle-ci a toujours été au cœur des aspirations de l’homme. Santé, bonheur et jeunesse, poursuit-elle, sont les quêtes permanentes des humains pour atteindre et maintenir un état de complet bien-être physique, mental et social. Ces quêtes, à en croire la vice-doyenne de la FSS, ont suscité des recherches pour comprendre comment fonctionne l’être humain sur les plans physiques, psychique, social et spirituel. Plus loin, elle a expliqué aux congressistes que les repères de ces recherches ont pour appui les connaissances traditionnelles qui progressivement ont été enrichis ou remplacés par les approches modernes. Dans divers milieux, la cohabitation entre tradition et modernité n’a pas été et n’est toujours pas facile, parce que les acteurs des deux courants ont tendance à ne pas se comprendre pour s’entendre, a précisé Professeur Josiane Houngbé Ezin pour qui les pratiques professionnelles en santé sont également prises dans cette dualité qui cependant clament un objectif commun : celui de l’état de complet bien-être. Après avoir justifié la pertinence du choix du thème de ce congrès, la vice-doyenne de la FSS a précisé aux congressistes que ledit thème poursuit deux objectifs à savoir : informer les professionnels sur les intrications entre la modernité et la tradition et confronter les compétences.
Pour le professeur Bienvenu Koudjo, représentant les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Santé et celui des Affaires sociales et de la Microfinance, le thème de ce congrès traduit parfaitement une réalité, notre réalité, celle du Bénin, de l’Afrique et d’ailleurs car espère-t-il, les trois jours de travaux qui sont prévus permettront de trouver des éléments de réponses multiples à une même question, celle de savoir comment rendre notre aide plus performante en direction des personnes qui souffrent physiquement, socialement et mentalement. Il n’a pas manqué de se réjouir du caractère pluridisciplinaire de ce congrès dont les travaux prévus pour durer trois jours, prendront fin demain mercredi.