Le changement climatique est un facteur aggravant de la faim dans le monde. Selon l’agence d’aide Concern Worldwide, qui se base sur les rapports d’indice sur la faim dans le monde, les progrès enregistrés dans les objectifs de réduction de la faim d’ici 2030 sont « menacés ou en train de s’inverser ».
L’organisation affirme également qu’il existe une forte corrélation entre la vulnérabilité climatique et la faim. L’augmentation des catastrophes naturelles extrêmes a réduit les rendements agricoles et contribué à la hausse des prix des denrées alimentaires.
Le niveau de la faim en République centrafricaine est extrêmement alarmant, selon l’organisation tandis que la situation de pays tels que le Tchad, Madagascar, la Zambie ou le Yémen est alarmante. Sur les 117 pays pris en compte par le dernier indice, 43 présentaient une situation préoccupante de pénurie alimentaire.
Si la réduction de la pauvreté et l’accroissement des financements des programmes de nutrition ont permis de réaliser des avancées, des choses restent à faire. Neuf pays, dont 3 d’Afrique, à savoir : la République centrafricaine, la Mauritanie et Madagascar ont des scores plus élevés par rapport à 2010 en matière de difficulté à nourrir leurs populations. Le nombre de personnes malnutries dans le monde est passé de 785 millions en 2015 à 822 millions en 2019.
Selon Mary Robinson, l’ancienne présidente irlandaise, les objectifs de développement et les objectifs climatiques ne peuvent plus être considérés comme étant distincts. Les deux doivent être pleinement mis en œuvre : « afin de garantir à nos enfants et à nos petits-enfants un monde viable. Cela nécessite un changement de mentalité au niveau politique mondial »