Cotonou est à nouveau sous l’eau. Suite aux dernières pluies, plusieurs quartiers de la capitale économique du Bénin sont inondés. La présence des flaques d’eaux et crevasses dans les vons et artères, rend la circulation difficile. Malgré l’effort considérable des autorités pour maîtriser l’eau, le problème est loin d’être réglé.
Les dernières pluies qui se sont abattues sur la capitale économique du Bénin, laisse un goût amer aux populations. Aux quartiers Ladji, Agla, Fidjrossè, Aïbatin, Gbèdégbé , Mènontin Zogbo, Sainte Rita et autres, le spectacle reste le même.
Outre l’encombrement des voies publiques, plusieurs habitations et établissements scolaires sont envahis par les eaux. La situation génère des conséquences fâcheuses pour les populations. Les activités économiques et pédagogiques tournent au ralenti. Dame Agathe Hounnouvi, vendeuse de riz au gras à Agla Akplomey exprime son amertume.
«Depuis que les voies sont inondées, les clients viennent à compte goutte. Avant je préparais plusieurs sacs de riz par jour. Mais à présent le petit sac que j’ouvre ne finit pas avant la tombée de la nuit », se plaint-elle. A quelques encablures se trouve un atelier de mécanique entièrement submergé d’eau. Le patron se lamente: « Les pour me rejoindre sont impraticables. Les clients préfèrent aller loin. Cela dure déjà plus dun mois.Ma famille et moi avons du mal à joindre les deux bouts» a déclaré M. Thierry, mécanicien moto.
*L’eau perturbe les classes: Des enfants exposés*
Rallier l’EPO Yolo-Mahouton à Agla Akplomey,un quartier du 13e arrondissement de la ville, en cette petite saison de pluie, est un exercice difficile et risqué. La crue qui a pris d’assaut l’établissement et ses environs perturbe le cours normal des activités pédagogiques.
L’établissement a tout l’air d’une cité lacustre. Sa cour et ses alentours baignent dans l’eau.
Cette situation n’est pas sans conséquences sur le cours normal des activités pédagogiques. « On observe un décalage au niveau des cours parce que les classes sinistrées n’étaient pas au même niveau que les autres», a fait comprendre M. KANFON, enseignant.
Certains apprenants traversent l’eau à pied pour aller en classe. Les plus vulnérables en font les frais. « Ce matin encore, il y a deux cas de maladie dans ma classe que nous avons transférés à l’hôpital. La semaine écoulée , deux de nos écoliers ont frôlé la noyade», a t-il renseigné.
De leurs côtés, les autorités locales ne sont pas restées indifférentes. Des alertes ont été données, et plusieurs mesures ont été prises pour éviter le pire. Toutefois elles restent optimistes quant à la fin du calvaire des populations. A les en croire, le projet asphaltage et celui d’assainissement pluvial viendront sonner définitivement le glas de l’inondation dans la ville de Cotonou.