Boni Yayi bientôt sorti d'affaires dans les violences post-electorales de mai 2019 à Cotonou ? On est bien tenté de répondre à cette interrogation par l'affirmative. Et ce, depuis l'annonce de la possibilité du vote dans les prochaines semaines d'une loi d'amnistie relative aux événements liés aux élections législatives d'avril 2019.
Au terme d'une rencontre entre le président de la République, Patrice Talon, et la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale consécutive au dialogue politique, l'idée du vote d'une loi d'amnistie a été avancée. Dans le communiqué final sanctionnant cette rencontre, les participants ont convenu de la nécessité de cette loi d'amnistie en vue d'apaiser les tensions politiques post-electorales.
Cette mesure, si elle est mise en oeuvre, devrait profiter à l'ex chef de l'Etat béninois Boni Yayi. Le président d'honneur du parti Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), a indiqué le procureur de la République près le tribunal de Cotonou, aurait une implication personnelle dans les événements des 1er et 2 mai à Cotonou qui ont causé beaucoup de dégâts dont des pertes en vie humaine.
Dans le cadre des enquêtes ouvertes par la justice sur les violences post-electorales, l'ancien président Boni Yayi devrait être auditionné mais cette audition n'a pu se tenir. Les multiples transports judiciaires effectués par le juge Aubert Kodjo se sont avérés infructueux. Cela, officiellement, en raison de l'état de santé du prédécesseur du président Patrice Talon.
Après avoir passé environ deux mois en "résidence surveillée" de fait comme le disent ses avocats, l'ancien président béninois a vu son état de santé se dégrader. Une situation qui a d'ailleurs conduit l'ancien président hors du Bénin dans un lieu jusque-là tenu secret pour des soins.