Le ministre de la communication et de la poste, Me Alain Orounla était ce samedi 19 octobre 2019, l’invité d’une émission spéciale sur la mise en œuvre des recommandations issues du dialogue politique initié par le Chef de l’Etat, sur la télévision nationale. Le porte-parole du gouvernement a apporté des précisons sur le financement public des partis politiques, du statut des partis de l’opposition et des derniers contacts téléphoniques qu’il y a eus entre le chef de l’Etat Patrice Talon et son prédécesseur l’ancien président Boni Yayi.
« Le dialogue politique initié par le chef de l’Etat avait pour objectif d’assouplir les règles qui n’étaient pas insurmontables », a rappelé Me Alain Orounla à l’entame de l’émission pour justifier la bonne foi du chef de l’Etat et condamner les partis absents au dialogue. Selon ses explications, des partis qui n’avaient même pas un récépissé provisoire et qui ont manifesté le soin, la volonté de se mettre en règle avec les textes de la République ont été invités. « Mais les autres ont eu le potentiel de refuser de se conformer et qui se sont constitués en une rébellion chromosomique, se sont exclus d’eux-mêmes », a-t-il déploré. Le ministre de la communication et de la poste, Alain Orounla a ensuite clarifié la position du gouvernement sur la non-participation de la société civile, du clergé, et autres corps constitués de la Nation au dialogue politique des 10, 11 et 12 octobre dernier. A ce niveau, le ministre a invité les uns et les autres à ne pas confondre les missions. « Il n’y avait aucune raison que les lois qui organisent la compétition politique, des lois qui ont été adoptées par des politiques et qui malheureusement font des difficultés à certains des acteurs politiques, soient amendées par des non politiques. Il n’y a rien qui concerne une église dans la relecture de la charte des partis politiques ou dans le code électoral », a-t-il insisté.
Du financement des partis et du statut de l’opposition
« Toutes les formations politiques enregistrées, reconnues d’une manière ou d’une autre bénéficieront de ce premier financement et dans l’avenir, celles qui seront représentées à l’Assemblée auront un peu plus que celles qui n’y sont pas ou n’ont pas réussi à passer l’épreuve », a souligné le ministre de la communication à propos du financement des partis politiques. Une raison de plus pour les partis non conformistes à se mettre dans les rangs afin de pouvoir bénéficier des faveurs de la République, a-t-il ajouté. « Nous souhaitons que ces formations politiques regagnent le cœur de la République et qu’elles viennent enrichir le débat pour l’intérêt général », a souhaité le porte-parole du gouvernement.
S’agissant du statut de l’opposition, l’invité de l’émission spéciale a indiqué qu’il existe une législation en la matière mais il regrette que beaucoup d’hommes politiques évitent de se déclarer dans l’opposition. « Il y a une disposition dans la loi actuelle qu’on va corriger. Quand on veut être opposant, on en fait la déclaration », a-t-il martelé. Ceci, pour dire que plus rien ne sera comme avant. Au nombre des améliorations qui seront apportées à ce statut, il a surtout mis l’accent sur les modes de désignation du Chef de file de l’opposition.
« Patrice Talon a téléphoné à Boni Yayi afin qu’il rentre »
Abordant la crise politique qui secoue le Bénin depuis les dernières législatives marquées par l’absence des forces politiques de l’opposition, Me Alain Orounla a précisé que le Chef de l’État, le président Patrice Talon serait en train d’entreprendre des actions dans le sens de la décrispation de l’atmosphère politique. Dans ce sens, le ministre annonce une éventuelle rencontre entre le Président de la République Patrice Talon et son prédécesseur Boni Yayi, Président d’honneur du parti Force Cauris pour un Bénin Émergent (Fcbe).« Je peux révéler que le Président de la République a téléphoné au Président Boni Yayi afin qu’il rentre. Il lui témoigne toujours de son amitié. Ce n’est pas parce qu’il y a des incompréhensions qu’on ne va pas cohabiter », a souligné Me Alain Orounla.