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Renforcement de l’État de droit à travers le Palired : Ti, Social Watch et l’Ue accompagnent le gouvernement

Publié le mardi 22 octobre 2019  |  Matin libre
Blanche
© Autre presse
Blanche SONON, Présidente Social Watch Bénin
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Le Bénin a entrepris plusieurs réformes, dans le cadre de la lutte contre la corruption et l’impunité. A cet effet, l’Union européenne (Ue), avec l’expertise de Transparency international (Ti) et son contact national qu’est Social Watch Bénin, entend l’accompagner dans cette démarche, à travers le Programme d’appui à la lutte contre l’impunité et au renforcement de l’État de droit en République du Bénin (Palired). Lequel Programme, a été officiellement lancé vendredi 19 octobre 2019, à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou et ce, en présence des différentes parties prenantes.



« Contribuer à la mise en œuvre des réformes dans les domaines de la lutte contre la corruption et le renforcement du contrôle au Bénin ». Tel est l’objectif principal visé par le Palired, dans cette perspective d’éradication de la corruption et ses corollaires. Financé par l’Ue, son lancement a réuni une forte délégation gouvernementale dont plusieurs Ministres, plusieurs Directeurs de Cabinet, des représentants de diverses institutions de la République, des organisations internationales, des autorités judiciaires, des organisations de la société civile (Osc), et plusieurs autres invités de marque. Dans son discours d’ouverture, le Vice-président de Social Watch Bénin, Victor Gbèdo, n’a pas manqué d’évoquer le contexte dans lequel, intervient le Palired. A l’entendre, l’argent public est au cœur de l’Etat de droit et de la démocratie. Pour renforcer le modèle démocratique béninois d’une part, et garantir le respect des droits sociaux et économiques des contribuables d’autre part, il urge à le suivre, dans une approche systémique, de renforcer les acteurs et les structures de la justice ordinaire et de la justice financière, pilier angulaire du système national d’intégrité, pour une répression impartiale et sans répit du fléau de la corruption et son corollaire l’impunité. « Il en est de même des structures d’inspection de l’administration publique et des organisations de la société qui taclent les tentacules de la corruption qui érodent les piliers de l’intégrité dans notre pays. C’est dire que le nouveau programme vient à point nommé pour appuyer nos efforts communs pour des actions concertées et synergiques de lutte contre la corruption et l’impunité ambiantes. Nous comptons sur l’engagement de chacun à promouvoir la bonne gouvernance et l’Etat de droit afin que les fruits attendus de ce nouveau programme tiennent la promesse des fleurs pour une lutte authentique et réelle contre la corruption au Bénin », a-t-il indiqué. A sa suite, le Conseiller régional Afrique de Transparency international et Chef d’équipe du Palired, Samuel Kaninda, a invité le gouvernement à une collaboration prépondérante, dans la mise en œuvre du Programme. « L’intitulé et les objectifs du programme dont le lancement officiel nous réunit ce jour sont une indication de la reconnaissance d’une part que lorsque l’impunité prévaut dans la gouvernance d’un Etat, tout effort de lutte contre la corruption y est voué à l’échec et d’autre part que l’efficacité et la pérennité du système d’intégrité d’un Etat repose, entre autres, sur l’effectivité de l’état de droit dans celui-ci. En effet, l’état de droit, la démocratie et le respect des droits de l’homme sont parmi les principaux fondements d’un système anti-corruption efficace. Dans un état de droit, l’impunité n’a pas de place et la justice à plusieurs vitesses non plus. L’état de droit doit se constater dans la pratique institutionnelle plutôt que demeurer une affaire de textes légaux et règlementaires, aussi excellents soient-ils. Sinon, la confiance des citoyens en leurs institutions publiques et les animateurs de celles-ci pourrait en souffrir (…). La lutte contre l’impunité n’étant pas une fin en soi, elle devrait aboutir à une amélioration de la qualité de vie des citoyens pour qu’elle soit appréciée par ceux-ci à sa juste valeur. Ainsi, nous invitons toutes les institutions auxquelles le Palired va apporter un appui au courant des trois prochaines années à bien vouloir garder à l’esprit cet impératif. Nous en tant qu’équipe de mise en œuvre du programme en ferons autant », a donc laissé entendre Samuel Kaninda. Prenant à son tour la parole, le Chef Coopération de la Délégation de l’Union européenne, Ruben Alba Aguilera n’a pas oublié d’inviter les différents acteurs à réactiver leurs engagements pour une mise en œuvre diligente des recommandations du rapport de l’évaluation du Système national d’intégrité du Bénin adopté par le gouvernement béninois. Place a été laissée au Garde des sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, qui a procédé au lancement officiel de ce Programme, au nom du gouvernement. Mais avant, Séverin Quenum a rassuré les uns et les autres, que l’exécutif béninois a déjà à travers diverses lois et mesures, mis en place l’arsenal juridique nécessaire, pouvant permettre la mise en œuvre efficace du Palired au Bénin. Parti pour durer trois ans, ce Programme à terme, aura pour effets : l’amélioration du système répressif de la corruption, le renforcement des capacités des acteurs principaux de lutte contre l’impunité, l’appui des Osc dans la détection des pratiques de corruption, sans oublier la mesure et l’évaluation régulières, des efforts de lutte contre la corruption et l’impunité, du point de vue institutionnel.

Janvier GBEDO (Coll.)
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